L'ONU met en garde contre une situation « catastrophique » au Liban

Le Hezbollah affirme que ses combattants combattent les troupes israéliennes dans le sud du Liban, utilisant des grenades propulsées par fusée pour contrecarrer les tentatives israéliennes d'infiltration de la frontière.

« Le Liban est confronté à un conflit et à une crise humanitaire d'une ampleur catastrophique », a déclaré Jeanine Hennis-Plasschaert, coordinatrice spéciale des Nations Unies pour le Liban, lors d'une conférence de presse. Elle a exprimé « l'espoir qu'Israël sera désormais prêt à soutenir les appels à la désescalade du conflit ».

Cependant, alors que les combats se poursuivent, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a souligné que le Liban pourrait être confronté à « une guerre prolongée… comme celle que nous avons vue à Gaza ».

Depuis le 23 septembre, selon un bilan de l'AFP basé sur des chiffres officiels, Israël a multiplié les frappes aériennes sur les bases du Hezbollah au Liban, tuant plus de 1.190 personnes et déplaçant plus d'un million de personnes.

Le Liban traverse « l'une des périodes les plus meurtrières » de son histoire récente, avec 600 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays, dont plus de 350 000 enfants, a déclaré Imran Riza, le coordinateur humanitaire de l'ONU au Liban.

« Même les guerres ont des règles », a-t-il déclaré.

Israël a refusé d'exclure une attaque contre l'aéroport civil de Beyrouth et les routes qui y mènent, alors même que des milliers de personnes quittent encore le pays par voie aérienne et terrestre chaque jour.

« Nous ne ciblons pas les civils. Mais en même temps, si nous détectons des activités du Hezbollah ou des intentions de lancer des roquettes sur Israël, nous agirons comme n'importe quel autre pays », a déclaré l'ambassadeur d'Israël auprès des Nations Unies, Danny Danon.

Les forces terrestres israéliennes sont entrées au Liban le 30 septembre en réponse aux attaques de roquettes et d'artillerie du Hezbollah au cours de l'année écoulée, qui ont forcé des dizaines de milliers d'Israéliens à fuir leurs maisons dans les zones frontalières.