L'ONU critique le plan d'annexion de la Cisjordanie du Premier ministre israélien
(Baonghean.vn) - Le Secrétaire général des Nations Unies a exprimé le 11 septembre son inquiétude face à la promesse du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors de sa campagne électorale, de prendre le contrôle de certaines zones de la Cisjordanie.
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Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. Photo : EPA-EFE |
« Le Secrétaire général est préoccupé par la déclaration du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu indiquant son intention, s'il est élu, d'annexer la vallée du Jourdain et la région nord de la mer Morte comme première étape vers la revendication de la souveraineté israélienne sur toutes les colonies et autres zones de la Cisjordanie occupée », a déclaré le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU dans un communiqué.
Le chef de l’ONU a qualifié ces mesures de « grave violation du droit international ».
« Elles seraient désastreuses pour la possibilité de rétablir les négociations et la paix dans la région, et compromettraient sérieusement la viabilité de la solution à deux États », indique le communiqué.
Le 10 septembre, M. Netanyahu avait affirmé dans un discours télévisé que s'il était réélu, il imposerait la souveraineté israélienne sur la vallée du Jourdain et la zone au nord de la mer Morte.
La résolution 2334 du Conseil de sécurité de l'ONU, adoptée en décembre 2016, exhortait Israël à cesser la construction de colonies en Cisjordanie. Le gouvernement a refusé de l'appliquer. Depuis la prise de contrôle de la Cisjordanie par l'État juif il y a un demi-siècle, Israël y a construit quelque 120 colonies, ce qui, selon l'ONU, constitue l'un des principaux obstacles à la reprise des négociations de paix avec les Palestiniens.
Le 11 septembre, le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé que si Israël annexait une partie de la Cisjordanie, toute chance de paix avec les Palestiniens serait anéantie. Auparavant, la Ligue arabe avait critiqué la décision de Netanyahou. L'Organisation de la coopération islamique avait également réagi en convoquant une réunion d'urgence des ministres le 15 septembre, à la demande de l'Arabie saoudite, afin de discuter de « l'escalade de la situation en Israël ».