L'ONU adopte une résolution visant à sanctionner les rebelles islamistes en Libye
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a décidé le 27 août d'imposer des sanctions aux rebelles islamistes en Libye ainsi qu'à ceux qui ont soutenu cette force ces derniers temps.
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Des hommes armés de Fajr Libya contrôlent l'entrée de l'aéroport de Tripoli. (Source : THX/TTXVN) |
Dans une résolution adoptée à l’unanimité par les 15 États membres, le Conseil de sécurité a appelé à un cessez-le-feu immédiat et imposé un renforcement de l’embargo sur les armes.
La résolution appelle également à établir une liste de Libyens à sanctionner.
La liste devrait être établie lors d'une réunion du comité des sanctions la semaine prochaine et les personnes nommées seront confrontées à un gel de leurs avoirs et à une interdiction de voyager.
Le Conseil de sécurité a déclaré que les sanctions ont été imposées afin de contribuer au rétablissement de la stabilité en Libye. Les Nations Unies sont déterminées à combattre les individus et les entités qui menacent la stabilité et la transition politique dans ce pays d'Afrique du Nord. Par conséquent, tous les actes de violation des droits de l'homme, les attaques contre les ports libyens, les missions étrangères, les bâtiments gouvernementaux et les exportations illégales de pétrole brut destinées à soutenir les forces rebelles sont passibles de sanctions.
Cette décision intervient alors que la Libye s'enfonce davantage dans la tourmente en raison de désaccords entre les factions soutenant le Premier ministre et le conseil législatif.
Au cours du week-end, des militants islamistes ont pris le contrôle de l'aéroport de Tripoli, aggravant une crise qui s'est aggravée depuis le renversement du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011.
Dans un discours au Conseil de sécurité, le chef de la mission de l'ONU en Libye, Tarek Mitri, a déclaré que les récents affrontements en Libye étaient « d'une gravité sans précédent » et très alarmants.
L'ambassadeur de la Libye auprès de l'ONU, Ibrahim Dabbashi, a également averti que la situation risquait de dégénérer en « une guerre civile à grande échelle ».
Dans le but de « démêler » la situation en Libye, le chef d'état-major général de l'armée égyptienne a rencontré le 27 août son homologue libyen pour discuter des derniers développements.
Les sources n'ont pas révélé le lieu de la réunion, mais ont déclaré que le lieutenant-général égyptien Mahmoud Hegazy et le général de division libyen Abdel-Razik Al-Nazouri ont discuté d'une éventuelle coopération entre les armées des deux pays.
Plus tôt, lors d'une conférence de presse le 26 juillet, le ministre libyen des Affaires étrangères Mohamed Abdel-Aziz avait annoncé que le président égyptien Abdel-Fattah El-Sisi avait proposé d'aider la Libye à former des unités militaires et policières en Égypte.
Selon VNA