L'ONU sanctionne les rebelles houthis au Yémen

(Baonghean.vn) - Avec le soutien de la France, du Royaume-Uni et des États-Unis, la Jordanie a proposé une résolution sur un embargo sur les armes contre les rebelles houthis et elle a été adoptée par le Conseil de sécurité le 14 avril avec 14 voix pour et 1 abstention.

L'ambassadeur d'Arabie saoudite, Abdallah Al-Mouallimi, a salué la décision de l'ONU. Photo : AP

En conséquence, la résolution exige des forces houthies qu'elles reprennent le pouvoir et se retirent des zones qu'elles occupent, y compris la capitale Sanaa. Elle gèle également les avoirs et interdit les déplacements des dirigeants houthies Abdel Malek Al-Houthi et Ahmed Ali Abdullah Saleh, fils aîné de l'ancien président yéménite Ali Abdullah Saleh, qui soutient le mouvement houthi.

C'est la première fois que le Conseil adopte une résolution sur le Yémen depuis que la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite a lancé une offensive militaire le 26 mars. L'ambassadeur d'Arabie saoudite, Abdallah Al-Mouallimi, a immédiatement salué la décision de l'ONU, affirmant que les sanctions constituaient « un soutien aux campagnes du Conseil de coopération du Golfe ».

La Russie, allié clé de l'Iran, accusé de soutenir les Houthis, a exigé des sanctions contre toutes les parties et la fin des combats et des frappes aériennes au Yémen. La Russie s'est abstenue de voter la résolution et n'a pas utilisé son droit de veto. Le représentant de la Russie au Conseil de sécurité de l'ONU a déclaré que « cette résolution ne doit pas servir à aggraver les conflits » et a regretté qu'un « cessez-le-feu humanitaire » n'ait pas été instauré au Yémen.

Il semble que les Nations Unies commencent à afficher leur détermination à résoudre la crise politique au Yémen. Surtout après que l'envoyé spécial des Nations Unies a échoué à plusieurs reprises à maintenir un canal de négociation entre les parties pour éviter que le Yémen ne finisse comme la Syrie. Avec cette résolution, les Nations Unies semblent espérer stopper l'avancée des rebelles houthis et ainsi relancer le dialogue politique au Yémen.

Chu Thanh

Selon Le Monde du 14 mai