L'ONU appelle à un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent dans la bande de Gaza

Plus précisément, selon Reuters, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté à une écrasante majorité une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent dans la bande de Gaza dévastée.

Selon les autorités locales, la guerre qui fait rage dans ce pays dure depuis plus d'un an et a déjà fait plus de 44 000 morts.

158 membres ont voté en faveur de la résolution, 9 membres ont voté contre et 13 membres se sont abstenus.

Le texte de la résolution appelle à un « cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent » et à la « libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages » – une formulation similaire au texte que Washington a opposé son veto au Conseil de sécurité le mois dernier.

L'Assemblée générale a également adopté une autre résolution soutenant l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), à laquelle Israël s'oppose avec véhémence depuis le début de la guerre.

La résolution condamne une nouvelle loi interdisant les activités de l'UNRWA en Israël à compter de fin janvier. Elle exige qu'Israël respecte le mandat de l'UNRWA et « permette à ses activités de se dérouler sans entrave ni restriction ».

La résolution a été adoptée par 159 voix pour. Les États-Unis, Israël et sept autres pays ont voté contre, tandis que 11 autres pays se sont abstenus.

Les représentants des États membres de l’ONU ont prononcé des discours avant le vote, exprimant leur soutien aux Palestiniens.

L'envoyé palestinien auprès des Nations Unies, Riyad Mansour, a décrit Gaza comme « une blessure ouverte et douloureuse sur la famille humaine ».

« Gaza n'existe plus. Elle a été détruite », a déclaré Samuel Zbogar, envoyé slovène auprès de l'ONU. « L'histoire est la critique la plus sévère de l'inaction. »

"Le prix du silence et de l'échec face à la tragédie palestinienne est un prix très élevé, et il sera encore plus élevé demain", a déclaré l'ambassadeur adjoint d'Algérie auprès des Nations Unies, Nacim Gaouaoui.

La résolution de cessez-le-feu est considérée comme une mesure largement symbolique, car elle a été rejetée à la fois par les États-Unis et par Israël, et aussi parce que les résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies ne sont pas juridiquement contraignantes.

Mais le poids politique de la résolution vient du fait qu’elle reflète le sentiment mondial sur la guerre de 14 mois, lancée par Israël après que des militants dirigés par le Hamas ont lancé une attaque contre le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tuant 1 200 personnes et prenant environ 250 otages.

Les États-Unis ont insisté pour que le cessez-le-feu soit conditionné à la libération de tous les otages à Gaza, affirmant qu’autrement, le Hamas n’aurait aucune raison de libérer ceux qu’il détient actuellement.

L'ambassadeur adjoint américain Robert Wood a déclaré qu'il serait « honteux et erroné » d'approuver le contenu.

« Les résolutions présentées au Conseil aujourd'hui sont absurdes », a déclaré l'envoyé israélien auprès de l'ONU, Danny Danon, avant le vote. « Le vote d'aujourd'hui n'est pas un vote de compassion. C'est un vote de complicité. »