L'Union africaine juge publiquement le « tyran » du Tchad
Le 20 juillet, dans la capitale Dakar, au Sénégal, l'ancien dictateur de la République du Tchad Hissène Habré sera jugé pour crimes contre l'humanité.
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Il s’agit d’un événement historique en Afrique lorsque, pour la première fois, un « tyran » d’un pays de ce continent est traduit en justice publique.
L'ancien dictateur Hissène Habré, autrefois surnommé le « Pinochet de l'Afrique », âgé de 72 ans, est emprisonné au Sénégal depuis juin 2013. Selon les organisations régionales et internationales de défense des droits humains, plus de 40 000 personnes ont été tuées lors de la répression brutale des factions de l'opposition et des opposants politiques durant les huit années de règne du dictateur. Habré, qui a été au pouvoir dans ce pays d'Afrique centrale de mi-1982 à 1990, a été largement condamné et accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
Plusieurs sources régionales ont indiqué que l'ancien dictateur du Tchad serait jugé par un tribunal spécial créé par l'Union africaine (UA) avec l'approbation du Sénégal, pays hôte. Ce tribunal sera présidé par un président de la Cour suprême burkinabè. La création de ce tribunal spécial a été retardée pendant des années, car le Sénégal, où Habré a demandé l'asile depuis sa destitution en 1990, s'est montré réticent à juger le dictateur dans son pays.
Actuellement, certains pays africains souhaitent juger Habré sur le continent plutôt que de le transférer à la Cour pénale internationale (CPI) basée à La Haye, aux Pays-Bas, car ils estiment que la CPI est injuste envers l’Afrique et est sous l’influence des puissances occidentales.
(D'après AFP/VN+)
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