Présentation d'un véhicule vietnamien capable de transporter le BrahMos

Cette source cite la ministre indienne de la Défense, Nirmala Sitharaman, qui affirme que ces dernières années, de nombreuses spéculations ont circulé concernant des négociations entre le Vietnam et l'Inde au sujet de l'acquisition de ce missile de croisière supersonique auprès de New Delhi.

Par ailleurs, de nombreux autres pays d'Asie du Sud-Est partagent les mêmes aspirations que le Vietnam, comme la Malaisie, Singapour et l'Indonésie.

Plusieurs discussions ont également eu lieu entre l'Inde et des pays d'Amérique du Sud comme le Pérou et le Chili, ce qui témoigne de l'énorme potentiel d'exportation de ce missile de conception nationale.

Missile BrahMos

Si le Vietnam venait à acquérir officiellement le système BrahMos, quelle version serait choisie ? Selon le fabricant, le BrahMos est actuellement développé en trois versions : côtier-navire, sous-marin-navire et air-navire.

Le Vietnam peut acheter toutes ces versions, mais il ne remplit pas les conditions requises et n'a pas besoin d'acquérir la version navire-navire car, actuellement, aucun navire de guerre vietnamien ne peut la transporter, le poids au lancement du BrahMos étant trop élevé, atteignant près de 3 tonnes.

Actuellement, la version vietnamienne du chasseur Su-30MK2 présente des caractéristiques similaires au Su-30MKI et peut donc être équipée de missiles Kh-31, Kh-35 et BrahMos-M. De plus, des appareils MiG comme le MiG-29 peuvent également intégrer les missiles BrahMos et Kh-35. Ceci pourrait influencer la tendance à l'acquisition de chasseurs destinés à remplacer les MiG-21 vietnamiens.

Le sous-marin Kilo 636MV amélioré est également un bâtiment de combat pouvant être équipé de missiles BrahMos en remplacement des missiles de croisière antinavires Club-S 3M-54E. Par ailleurs, l'acquisition d'un nombre limité de missiles 3M-54E pour les sous-marins s'avérerait très coûteuse. En revanche, l'achat d'un lot important de BrahMos serait assurément plus économique.

En outre, le Vietnam peut également acquérir le système de lancement de missiles antinavires mobile côtier BrahMos, car il présente les mêmes normes techniques et tactiques que le système K-300P Bastion-P (OTAN : SSC-5) utilisant le missile P-800 Yakhont (version d'exportation du P-800 Onyx - le prototype du BrahMos).

Sur la carte, le littoral de notre pays s'étend sur plus de 3 000 km, mais actuellement notre armée ne possède qu'un nombre limité de systèmes K-300P Bastion, chaque système ayant une portée de 600 km, ce qui est insuffisant pour couvrir l'ensemble de la zone maritime du plateau continental et de la zone économique exclusive du Vietnam.

Par conséquent, afin de protéger l'intégralité du long littoral de notre pays, de combler les zones mortes et d'assurer la couverture des points d'intersection des systèmes de défense, le Vietnam doit acquérir des systèmes de défense côtière antinavire plus performants. L'ajout de systèmes de missiles antinavires côtiers BrahMos permettra de renforcer efficacement la couverture des K-300P Bastion-P.

Seule la variante à lancement de surface est difficile à acheter pour le Vietnam car, avec un poids près de 5 fois supérieur à celui du missile antinavire Kh-35E (plus de 600 kg) ou près de 4 fois supérieur à celui du MM-40 Exocet sur les navires de guerre Gepard et Sigma, elle n'est installée que sur des frégates et des destroyers dont le déplacement est plusieurs fois supérieur à celui des plus grandes frégates vietnamiennes.

Par conséquent, l'acquisition de missiles BrahMos pour les navires de surface n'est pas envisageable à l'heure actuelle ; elle ne le sera que lorsque la marine vietnamienne disposera de frégates et de destroyers lourds. Quant aux trois versions mentionnées précédemment, leur acquisition est tout à fait envisageable afin de renforcer les capacités de défense antinavire de nos forces aériennes et navales.