Un système d'alimentation en oxygène défectueux pourrait provoquer la suffocation des pilotes de chasseurs F-18 américains en vol.
Toutes les versions américaines du F/A-18 sont affectées par un défaut du système d'alimentation en oxygène et de dépressurisation du cockpit, mettant les pilotes en danger d'asphyxie.
Le problème d'hypoxie peut toucher les pilotes de toutes les versions du F/A-18, y compris les F/A-18A/B/C/D Hornet, F/A-18E/F Super Hornet et EA-18G Growler. Selon Aviationist, le nombre d'incidents liés à l'hypoxie et à la décompression soudaine de la cabine est en augmentation au sein de la flotte américaine de F/A-18 depuis le 1er mai 2010.
Lors d'une audition devant la commission des forces armées de la Chambre des représentants des États-Unis, des responsables de la marine américaine ont déclaré qu'il s'agissait du « problème numéro un affectant la sécurité des vols ». Une équipe d'enquête navale a recensé 114 incidents dus à des défaillances du système de contrôle environnemental du poste de pilotage, 91 incidents dus à des erreurs de pilotage et 50 défaillances du système de production d'oxygène de l'avion. Le plus inquiétant est que l'équipe d'enquête n'ait pas pu déterminer la cause de ces incidents.
Les versions plus anciennes du Hornet ont connu des problèmes soudains de décompression de la cabine, tandis que le Super Hornet et le Growler ont subi des pannes du système d'oxygène. La marine américaine a dû prendre des mesures d'urgence pour faire face à cette situation.
La marine américaine a amélioré son programme de formation à l'hypoxie afin d'aider les pilotes à identifier rapidement les symptômes et à trouver des solutions. Deux porte-avions ont été équipés de caissons de décompression pour aider les pilotes à se familiariser avec ce problème.
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Le F/A-18E Super Hornet rencontre souvent des problèmes avec son système de production d'oxygène. Photo : Aviationist. |
Ce n'est pas la première fois que des avions américains sont confrontés à un manque d'oxygène entraînant la suffocation de pilotes. Le cas est arrivé aux chasseurs F-22, une situation si grave que l'US Air Force a dû immobiliser toute la flotte en 2011, après la mort d'un pilote en Alaska.
À l'époque, le F-22 affichait un taux d'étouffement de 26,43 incidents pour 100 000 heures de vol, contre 2,34 pour le F-15E et 2,96 pour la dernière version du F-16. Après la levée de l'interdiction de vol, le Pentagone a autorisé les F-22 à voler uniquement à proximité des aéroports afin de garantir aux pilotes un atterrissage rapide en cas de panne du système de génération d'oxygène (OBOGS).
Selon VNE
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