L'étrange appel du président turc

Au milieu des tensions avec les pays de l'UE, le président turc a lancé un étrange appel aux familles turques du vieux continent.

Selon le Telegraph, près d'une semaine après le déclenchement des tensions diplomatiques avec les Pays-Bas, M. Erdogan a appelé le peuple turc à augmenter son taux de natalité devant une foule de partisans.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé les citoyens de son pays en Europe à augmenter leur taux de fécondité et à avoir cinq enfants par famille. Photo : The Huffington Post

S'exprimant à Eskisehir, ville centrale, le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé ses compatriotes européens à augmenter leur taux de fécondité et à avoir cinq enfants par famille. Il a déclaré que l'augmentation de la population turque serait la meilleure réponse à la « vulgarité, à l'antagonisme et à l'injustice » de l'UE.

Dans un appel lancé à une foule de partisans brandissant des drapeaux, le président Erdogan a exhorté ses « frères et sœurs… d'Europe » à commencer à avoir plus d'enfants dans de nouveaux pays. « Pas seulement trois, mais cinq enfants. »

« L'endroit où vous vivez et travaillez est désormais votre nouvelle patrie, votre nouvelle mère patrie. Revendiquez-la. Ouvrez plus d'entreprises, inscrivez vos enfants dans de meilleures écoles, installez vos familles dans des quartiers plus agréables, conduisez les meilleures voitures, vivez dans les meilleures maisons », a déclaré Erdogan.

Son message s'adressait aux 1,4 million d'électeurs turcs vivant en Allemagne ainsi qu'aux communautés turques aux Pays-Bas, en Autriche, en Bulgarie et en Grande-Bretagne.

M. Erdogan est au centre d'une campagne référendaire dans laquelle il demande aux électeurs turcs de lui permettre de rester au pouvoir jusqu'en 2029.

Pour ce faire, M. Erdogan utilise une politique de confrontation diplomatique avec les pays de l’UE, qualifiant le gouvernement néerlandais de « vestige de l’Allemagne nazie » et accusant l’Allemagne d’abriter des terroristes.

Il n’existe pas de sondages fiables avant le référendum prévu le 16 avril, il est donc impossible de dire si la campagne de M. Erdogan visant à promouvoir un affrontement avec l’UE fonctionne.

Cependant, s'exprimant dans les rues d'Eskisehir, les partisans du président turc Erdogan ont déclaré qu'ils étaient en colère contre la manière dont les Pays-Bas et d'autres pays européens ont empêché les ministres turcs de participer aux rassemblements de campagne dans ces pays.

Les ministres turcs ont déclaré à plusieurs reprises ces dernières semaines qu'ils envisageaient de rompre un accord conclu avec l'UE pour empêcher les migrants et les réfugiés syriens d'atteindre le vieux continent.

Le gouvernement allemand a déclaré le 17 mars qu'il n'y avait aucun signe que la Turquie laissait réellement passer les gens et qu'il s'attendait à ce que l'accord se poursuive.

Selon Kienthuc.net.vn