Repentir tardif
(Baonghean) - Pendant son mandat en tant qu'agent foncier de la commune, T a reçu de l'argent des ménages pour fabriquer de faux titres fonciers.
En 2008, avec l'aide d'un autre agent, T. a créé une fausse liste de bénéficiaires d'indemnisations pour le défrichement de terres, causant une perte de plusieurs centaines de millions de dongs. Pour deux faits : « abus de pouvoir dans l'exercice de fonctions officielles » et « falsification de documents », T. a été condamné à 30 mois de prison par le tribunal populaire du district de D.L. En appel, le tribunal populaire de la province de Nghe An a également confirmé le jugement de première instance. T. purge actuellement sa peine à la prison n° 3 du ministère de la Sécurité publique (située dans la commune de Nghia Dung, Tan Ky). Durant ces jours passés derrière les barreaux, confronté au verdict de la justice, T. a, plus que quiconque, pris conscience du prix qu'il devait payer. Lors de la campagne « Écrivez une lettre de repentance » lancée par le Département général VIII du ministère de la Sécurité publique, T. a présenté des excuses sincères au gouvernement et à la population de sa commune : « J'ai l'intention de contribuer à la construction de ma patrie pour qu'elle devienne plus prospère et plus heureuse. Pourtant, j'ai moi-même commis des erreurs, violé la loi, porté atteinte à la réputation des dirigeants de ma commune et du gouvernement local, causé des pertes économiques à l'État et perdu la confiance de la population. Avec le recul, je ne peux pas lever la tête, j'ai terriblement honte. »
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Photo d'illustration (An Vinh). |
Face aux quatre murs du camp de prisonniers, pendant ses nuits blanches, quand, quelque part, il entendait les pleurs d'un enfant, la berceuse d'une mère… des larmes de regret coulaient sans cesse sur le visage de cet homme qui s'était perdu faute d'avoir pu surmonter les tentations matérielles : « Certaines nuits, je me tournais et me retournais sans cesse, car ma maison, ma femme et mes enfants me manquaient. J'avais le cœur serré, les yeux piquaient, une tristesse indescriptible me serrait. J'étais si désolé pour ma femme et mes enfants. J'aurais souvent souhaité pouvoir tenir mon bébé dans mes bras, fredonner une berceuse, et les larmes coulaient à flots. Alors, plus j'y pensais, plus je me détestais pour mes erreurs, qui avaient fait s'écrouler tant de choses, brisé le bonheur, humilié mes parents devant les voisins », confiait T au fil des pages.
Regrettant ce qu'il avait laissé échapper, T. ressentait encore plus profondément la douleur qu'il avait causée à ceux qui lui avaient fait confiance et l'aimaient. Le temps lui avait permis de reconnaître ses erreurs, même s'il était trop tard. Dans sa lettre de prison, T. avouait sincèrement ses erreurs au Comité du Parti et aux habitants de sa commune, tout en espérant « que les cadres et les membres du Parti me pardonneraient. On ne peut plus remplir un bol d'eau renversé, j'ai causé de si lourdes pertes à ma commune. Car je comprends que perdre la confiance, c'est tout perdre. Qui sait quand la tache que j'ai laissée sera effacée pour la réputation de mon agence communale ? Je sais que mes erreurs étaient trop graves, mais je tiens à le redire : veuillez me pardonner au nom du Comité du Parti et des habitants de ma commune. » Les sincères paroles de repentir de T., bien que tardives, étaient vraiment touchantes et une leçon d'avertissement pour ceux qui manquent de courage et sacrifient leur honneur au profit d'avantages matériels…
Khang Hoa