Des informations ont fuité selon lesquelles la Chine s'associe aux États-Unis pour faire pression sur la Corée du Nord.
((Baonghean.vn) - Lors d'une rencontre avec le président américain Donald Trump début avril en Floride, le président chinois Xi Jinping a demandé au chef de la Maison Blanche de ne pas appliquer de mesures sévères contre la Corée du Nord pendant 100 jours. Pékin fera pression pour que Pyongyang modifie sa politique, a rapporté le journal Asahi (Japon) citant une source américaine.
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Rencontre sino-américaine en Floride, le 6 avril. Photo : Reuters |
Le président Trump a ainsi souligné que 90 % du commerce extérieur de la Corée du Nord dépendait de la Chine. C'est un levier permettant à Pékin d'agir avec force et d'exercer un impact sur Pyongyang. Si la Chine n'utilise pas cet « outil », les États-Unis imposeront unilatéralement des sanctions aux grandes entreprises chinoises, y compris aux sociétés financières qui coopèrent avec la Corée du Nord. Ces entreprises se verront interdire toute activité commerciale avec les banques et les entreprises américaines. Ce serait alors un coup dur pour l'économie de Pékin.
En accord avec le dirigeant américain, le président Xi Jinping a proposé que les États-Unis accordent à la Chine 100 jours pour faire pression sur Pyongyang. De plus, les deux parties ont convenu de prendre unilatéralement des mesures drastiques en cas de nouvelles provocations de la Corée du Nord.
Selon le journal Asahi, la Chine a la capacité d’imposer des restrictions sur les transferts de fonds et de bloquer l’approvisionnement en pétrole de la Corée du Nord.
La période de 100 jours prendra fin en juillet, lors du sommet du G20 en Allemagne, où se rencontreront ensuite les dirigeants chinois et américains. Par conséquent, « la Corée du Nord devrait faire preuve de retenue et surtout éviter de procéder à un sixième essai nucléaire », conseille le journal Asahi.
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Le 21 mai, la Corée du Nord a testé le missile balistique de moyenne portée Pukgukson-2, lancé depuis la région de Pukchang, dans la province de Pyongan du Sud, et qui a parcouru environ 560 km avant de s'écraser dans la mer à l'est de la Corée du Nord. Photo : AP |
Entre-temps, le 21 mai, la Corée du Nord a poursuivi le test du missile balistique stratégique de moyenne portée Pukgukson-2. Selon l'agence de presse KCNA, le dirigeant Kim Jong-un a personnellement supervisé le test et s'est déclaré satisfait des résultats. Il a également décidé de « lancer la production en série de missiles pour les forces stratégiques spéciales du pays ».
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté à plusieurs reprises des résolutions interdisant à la Corée du Nord toute activité liée à la fabrication d'armes nucléaires et de missiles balistiques. Mais le pays a continué de braver ces interdictions, affirmant que ces activités ne visaient qu'à protéger sa sécurité nationale et sa défense face à l'attitude hostile des États-Unis.
Selon Reuters, à ce sujet, le Conseil de sécurité des Nations Unies tiendra le 23 mai une session à huis clos à la demande des États-Unis, du Japon et de la Corée du Sud.
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(Selon TASS)