Éducation

Choisir et modifier ses souhaits en seconde : il est temps de faire des calculs plus précis.

Le Thanh Nga June 21, 2024 09:14

Ces dernières années, il est devenu courant pour les élèves, notamment au niveau du lycée, de modifier leurs souhaits d'inscription pour privilégier leurs écoles favorites ou pour assurer leur sécurité à l'examen de 10e année.

Il s'agit d'une initiative visant à créer les conditions permettant aux élèves d'accroître leurs chances de poursuivre leurs études dans les établissements publics après l'obtention de leur diplôme de fin d'études secondaires. Certaines collectivités locales réservent encore un délai aux candidats afin de leur permettre de réfléchir à leur choix. Ce choix peut reposer sur divers critères que les élèves et leurs familles peuvent prendre en compte, tels que la réussite à l'examen d'entrée, les ressources financières, les conditions de circulation, etc.

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Candidats passant l'examen d'entrée en seconde. Photo : Duc Anh

Cette approche témoigne avant tout de calculs stratégiques à portée humaniste : permettre aux candidats de faire les choix les plus adaptés à eux-mêmes et à leurs familles ; démontrer l’esprit du Parti et de l’État en matière de droit à l’éducation pour tous.

D'autre part, cela crée également les conditions permettant aux écoles de « rang inférieur » d'ouvrir de nombreuses opportunités de recrutement, tout en évitant la situation désespérée où le conseil d'administration et le personnel de l'école s'inquiètent de savoir s'ils peuvent recruter suffisamment d'étudiants pour maintenir ou améliorer la réputation et l'image de marque de l'école.

D'autre part, il est possible que, dans une certaine mesure, en améliorant la qualité des inscriptions, l'établissement puisse encore recruter des élèves dont les qualifications et les aptitudes permettent plus ou moins de « rivaliser » avec d'autres établissements, notamment publics, lors de concours annuels tels que les concours d'excellence ou les concours d'innovation scientifique et technologique…

Cela signifie que cette politique contribuera à réduire les écarts entre les écoles « hautes » et « bas », les écoles publiques et privées, l’enseignement général et la formation continue… Si elle repose sur des calculs raisonnables, elle aura des effets positifs non seulement sur le développement d’un établissement d’enseignement spécifique, mais contribuera également de manière significative à l’amélioration des connaissances des individus et à leur contribution à la vie économique, culturelle et sociale d’une région.

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Candidats passant l'examen d'entrée en seconde. Photo : Duc Anh

Toutefois, on constate que permettre aux candidats de modifier leurs souhaits présente encore certaines lacunes et conséquences.

Tout d'abord, la mise en œuvre est inégale à travers le pays. Lors de la récente période d'admission, à Hanoï, « de nombreux candidats et parents se sont interrogés sur l'absence de procédure permettant de modifier leurs choix, contrairement à d'autres localités ». À Hô Chi Minh-Ville, les candidats peuvent encore modifier leurs choix, mais uniquement avant l'examen. D'autres localités, comme Nghệ An, autorisent les candidats à modifier leurs choix 3 à 5 jours après l'examen.

Ce phénomène révèle avant tout un manque d'uniformité, voire un certain « séparatisme », dans la réflexion sur la gestion et la stratégie de développement éducatif, alors même que chaque localité peut se justifier par ses propres caractéristiques socio-économiques et éducatives. Le ministère de l'Éducation et de la Formation devrait-il émettre des directives plus précises, assorties de réglementations et de règles, afin d'harmoniser ce point de vue ?

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De nombreux candidats ayant passé le concours d'entrée au lycée Huynh Thuc Khang (ville de Vinh) ont changé d'avis après avoir réussi l'examen d'entrée en seconde. Photo : Duc Anh

Concernant la possibilité pour les candidats de s'inscrire à plusieurs options, tout changement de choix peut entraîner des modifications des effectifs, avec des conséquences immédiates. Cela crée notamment une incertitude psychologique chez les candidats, leurs familles et la société.

Des pages d'information ont utilisé le mot « chaos » pour décrire l'état d'esprit des parents et des élèves lorsqu'ils ont reçu des informations concernant les changements intervenus dans leurs souhaits à Hanoï, à Hô Chi Minh-Ville et à Nghệ An.

Cet état psychologique aura assurément des difficultés à se concentrer sur leurs révisions et aura un impact significatif sur leurs résultats aux examens. Plus important encore, il ébranlera la confiance des étudiants et de la société dans les décisions du secteur.

On constate également que les changements dans la structure des effectifs ne sont pas toujours bon signe, notamment le déplacement du centre vers la périphérie et de la périphérie vers le centre, ainsi que les fluctuations dans la quantité et la qualité des apprenants dans chaque établissement d'enseignement.

Cela se manifeste surtout par les fluctuations du nombre de candidatures et des scores de référence des écoles dans les localités qui tentent de créer les conditions permettant aux candidats de modifier leurs choix. On l'observe clairement à Nghệ An ces dernières années.

Ce qui est inhabituel, mais pas surprenant, c'est que même dans les établissements prestigieux et réputés, les résultats scolaires de référence ont peu fluctué au fil des ans, ou alors de façon marginale. Or, dans certains établissements, depuis l'assouplissement des règles d'admission, ces résultats ont soudainement augmenté, parfois de 4 ou 5 points. Cela s'explique par le déplacement des attentes des établissements les plus performants vers les moins performants, du centre vers la périphérie, des villes vers la campagne, des plaines vers les montagnes.

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Le grand-père d'un élève du lycée Quang Trung (district de Hung Nguyen) est venu consulter l'établissement avant de modifier les souhaits de son enfant. Photo : My Ha

Lorsque l'institution le permettra, le choix de la sécurité sera évidemment celui de la majorité. Mais, selon les observations de l'auteur, ce processus de transition fermera progressivement les portes des écoles publiques, y compris les lycées, aux élèves aux résultats scolaires plus faibles, alors que dans la situation précédente, ces portes leur étaient encore grandes ouvertes.

Lorsque les élèves des villes affluent vers les zones environnantes, il est souvent difficile pour les élèves locaux de rivaliser. En effet, à intelligence innée égale, les enfants issus de familles citadines bénéficient toujours des meilleures conditions pour se préparer à cette concurrence de plus en plus féroce ; le désavantage évident revient donc aux plus faibles.

Il convient de préciser qu'après avoir étudié quelque temps dans des établissements « inférieurs » ou « périphériques », les élèves peuvent être transférés dans des établissements « supérieurs » ou « centraux », laissant ainsi des places vides dans les classes, au sein même du quartier. L'élève qui aurait dû occuper cette place se retrouve alors contraint de rejoindre un établissement qu'il n'a pas choisi.

Le phénomène selon lequel, depuis longtemps, certains élèves des banlieues doivent se rendre en ville pour étudier dans des écoles publiques ou privées dont les frais de scolarité sont prohibitifs par rapport aux revenus de leur famille, ou se tourner vers une formation professionnelle, même s'ils ne le souhaitent pas, est un point important qui nous amène à réfléchir.

Et compte tenu de ce qui a été dit, afin de créer une concurrence équitable dans le choix des aspirations, il est peut-être temps de procéder à des calculs plus précis.

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