Loi foncière de 2013 : des lacunes fondamentalement limitatives
(Baonghean) - La loi foncière de 2013 a été adoptée par l'Assemblée nationale le 29 novembre 2013 et entrera en vigueur le 1er juillet 2014. Le journaliste du journal Nghe An a eu une interview avec le camarade Vo Duy Viet - membre du Comité provincial du Parti, directeur du Département des ressources naturelles et de l'environnement sur certaines questions entourant cette loi.
PV:Cher camarade ! Que pensez-vous de la loi foncière de 2013 ?
Camarade Vo Duy Viet :Il s’agit d’un projet de loi qui a été préparé avec soin et sérieux, en fonction des résultats.
![]() |
Camarade Vo Duy Viet. |
PV:Selon le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement, la loi foncière de 2013 stipule plus spécifiquement les droits et obligations des utilisateurs des terres ; renforce davantage la publicité, la transparence et la démocratie dans la gestion de l'utilisation des terres ; accorde plus d'attention à la garantie des droits d'utilisation des terres pour les groupes vulnérables tels que les femmes, les pauvres, les minorités ethniques... Pouvez-vous analyser cette question plus clairement ?
Camarade Vo Duy Viet :La loi foncière de 2013 comporte 9 innovations importantes comme suit :
1. Préciser plus spécifiquement les droits et les responsabilités de l'État, les garanties de l'État aux utilisateurs des terres ; les droits et les obligations des utilisateurs des terres en fonction de chaque sujet, de chaque forme d'utilisation des terres et les conditions d'exercice des droits des utilisateurs des terres.
2. Continuer à améliorer les politiques et les lois foncières du secteur agricole afin de faciliter l’accélération de l’industrialisation et de la modernisation de l’agriculture et des zones rurales, tout en garantissant les objectifs de sécurité alimentaire nationale et de protection de l’environnement.
3. Prêter attention aux questions de qualité des terres, innover dans la planification et les plans d’utilisation des terres pour répondre aux exigences de gestion des terres de chaque niveau administratif, et contribuer en même temps à une meilleure exploitation des ressources foncières.
![]() |
Terrain destiné à la construction de logements dans le quartier de Le Loi (ville de Vinh). Photo : HV |
4. Renforcer le fonctionnement des relations foncières selon les mécanismes du marché, en s’orientant vers l’élimination des subventions dans la gestion et l’utilisation des terres.
5. Améliorer le mécanisme de promotion des ressources foncières par le biais de réglementations imposant à l’État de récupérer proactivement des terres conformément aux plans d’aménagement du territoire.
6. Renforcer la publicité, la transparence et la démocratie dans la gestion et l’utilisation des terres.
7. Établir l’égalité en matière d’accès à la terre, de droits d’utilisation des terres et d’obligations entre les investisseurs nationaux et étrangers, conformément aux exigences d’intégration et d’attraction des investissements.
8. Accorder davantage d’attention à la garantie des droits d’utilisation des terres pour les groupes vulnérables tels que les femmes, les pauvres et les minorités ethniques.
9. Légaliser et préciser dans la loi de nombreux contenus, notamment ceux liés aux droits et intérêts des utilisateurs des terres tels que la récupération des terres, l'indemnisation, le soutien, la réinstallation, l'octroi de certificats de droits d'utilisation des terres, les droits de propriété des maisons et autres biens attachés aux terres.
Les éléments ci-dessus confirment que, conformément aux dispositions de la Loi foncière modifiée de 2013, celle-ci illustre clairement la position de notre Parti et de notre État, affirmant les droits de l'État tout en accordant une attention particulière aux droits et intérêts de toutes les catégories de la population. La modification de la durée d'attribution des terres agricoles en est un exemple frappant. Auparavant, les terres agricoles étaient attribuées pour une durée de 20 ans. Conformément à l'article 126, section 1, chapitre X, relatif au régime d'utilisation des terres, de la Loi foncière de 2013, la durée d'attribution et de reconnaissance des droits d'utilisation des terres pour les ménages et les personnes directement impliquées dans la production peut atteindre 50 ans. Il s'agit d'une très longue période. Grâce à cette durée, les ménages et les personnes directement impliquées dans la production deviennent véritablement propriétaires des terres attribuées par l'autorité compétente. Eux et les générations futures seront attachés à la terre et investiront avec confiance dans une culture efficace à long terme.
Cela se reflète également dans les dispositions relatives à l'indemnisation lorsque l'État récupère des terres. La loi foncière de 2003 ne comporte que deux articles (articles 42 et 43) régissant l'indemnisation, le soutien et la réinstallation des personnes dont les terres sont récupérées. Désormais, la loi foncière consacre deux sections de 21 articles (de l'article 74 à l'article 94) à la réglementation de l'indemnisation, du soutien et de la réinstallation lorsque l'État récupère des terres. Les dispositions sont très spécifiques, détaillées et réalistes pour les personnes bénéficiant de droits d'utilisation des terres.
La réglementation spécifique relative aux principes d'indemnisation foncière lors de la récupération de terres par l'État prévoit notamment que les utilisateurs des terres récupérées par l'État, s'ils remplissent les conditions, seront indemnisés par l'attribution de nouvelles terres ayant la même vocation que les terres récupérées. En l'absence de terres à indemniser, ils recevront une indemnisation en espèces selon le prix spécifique du terrain récupéré ; l'indemnisation et la réinstallation lors de la récupération de terres par l'État doivent garantir la démocratie, l'objectivité, l'équité, la publicité et le respect des dispositions légales ; l'organisme chargé du versement des indemnisations doit verser rapidement le paiement à la personne dont les terres sont récupérées (article 74). Concernant les conditions d'indemnisation lors de la récupération de terres par l'État, la loi a ajouté le cas où « l'utilisation des terres louées et le paiement du loyer en une seule fois pendant toute la durée du bail » donnent droit à une indemnisation lors de la récupération de terres par l'État (article 75). Concernant la réglementation du prix des terres, le prix du terrain utilisé pour le calcul de l'indemnisation est déterminé en fonction de l'usage prévu au moment de la décision de récupération.
Je peux donner un autre exemple pour affirmer l'attention particulière que le Parti et l'État portent à toutes les classes de la population, c'est-à-dire qu'au point b, c, clause 1, article 110, chapitre VIII sur les finances et les prix des terrains de la loi foncière de 2013, il existe des cas supplémentaires d'exemption et de réduction des frais d'utilisation des terres et des loyers fonciers, notamment : l'utilisation des terres pour mettre en œuvre des politiques de logement et de terrains résidentiels pour les personnes ayant contribué à la révolution, les ménages pauvres, les ménages et les personnes appartenant à des minorités ethniques dans les zones aux conditions socio-économiques particulièrement difficiles, les zones frontalières et les îles ; l'utilisation des terres pour construire des logements sociaux ; des terrains résidentiels pour les personnes qui doivent déménager lorsque l'État récupère des terres en raison de risques menaçant la vie humaine ; l'utilisation de terres agricoles pour les minorités ethniques...
PV:On sait que ces dernières années, dans notre province, les plaintes liées aux questions foncières ont représenté la majorité, entre 80 et 90 %. Les raisons sont multiples, mais l'une d'elles est liée à la loi foncière de 2003 et à plusieurs décrets, circulaires et règlements connexes, qui comportent encore des points inappropriés, voire des chevauchements. Puis-je vous demander, camarade, si la loi foncière de 2013 peut résoudre ce problème ?
Camarade Vo Duy Viet :La Loi foncière de 2013 stipule clairement les droits et obligations des utilisateurs des terres, les responsabilités des organismes de gestion et les questions foncières. De plus, la Loi consacre également un chapitre de deux sections et douze articles à la réglementation de la supervision, de l'inspection, du règlement des litiges, des plaintes, des dénonciations et du traitement des violations de la loi foncière (Chapitre XIII). Elle régit notamment la supervision par l'Assemblée nationale, les Conseils populaires à tous les niveaux, le Front de la Patrie du Vietnam et les organisations membres du Front sur la gestion et l'utilisation des terres ; la supervision citoyenne de la gestion et de l'utilisation des terres ; et le système de suivi et d'évaluation de la gestion et de l'utilisation des terres.
Règlements relatifs à l'inspection foncière spécialisée ; à la médiation des litiges fonciers ; à l'autorité compétente pour résoudre les litiges fonciers ; au règlement des plaintes et des litiges fonciers ; au règlement des dénonciations foncières ; au traitement des personnes qui enfreignent les lois foncières ; au traitement des personnes qui enfreignent les lois foncières dans l'exercice de leurs fonctions officielles dans le secteur foncier ; aux responsabilités des présidents des comités populaires à tous les niveaux en matière de détection, de prévention et de traitement des violations des lois sur la gestion et l'utilisation des terres… Je suis convaincu qu'avec des dispositions aussi détaillées de la loi, les lacunes de la loi foncière de 2003 et d'un certain nombre de décrets, circulaires et règlements connexes… seront limitées. Ainsi, le nombre de plaintes et de litiges fonciers sera résolu et réduit.
PV:La loi foncière est l'une des lois qui attirent l'attention de toute la société. Les discussions ont montré la nécessité de promouvoir et de diffuser la loi. Pourriez-vous nous dire ce que le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement compte faire pour diffuser la loi foncière de 2013 à tous les habitants de la province ?
Camarade Vo Duy Viet : Depuis fin 2013, le Département des Ressources Naturelles et de l'Environnement a fait de la diffusion et de la mise en œuvre de la Loi Foncière de 2013 une priorité pour 2014. Dès le début de l'année, il a invité le Département de la Politique Foncière de la Direction Générale de l'Aménagement du Territoire du Ministère des Ressources Naturelles et de l'Environnement (membre du Comité de Rédaction de la Loi Foncière). Il est ainsi la première province du pays à dispenser une formation de niveau 1 aux fonctionnaires chargés de la gestion environnementale aux niveaux provincial, des districts, des villes et des bourgs, ainsi qu'aux services, branches et secteurs concernés. Prochainement, le Département des Ressources Naturelles et de l'Environnement coordonnera avec les districts, les villes et les bourgs la poursuite de la formation des fonctionnaires locaux sur la Loi Foncière de 2013, permettant ainsi une large diffusion de la Loi Foncière auprès de toutes les couches de la population. Dans ce travail de diffusion, le rôle des médias est crucial. Le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement espère qu'avec la participation synchrone de tous les niveaux et secteurs, et la participation des journaux et de la radio, la loi foncière de 2013 prendra véritablement vie, contribuant au développement économique et social de la province.
PV:Merci d'avoir pris le temps de réaliser cette interview avec le journal Nghe An !
Nhat Lan