Le président zimbabwéen, dont la pension est jugée exorbitante, a été contraint de démissionner.
Selon la constitution du Zimbabwe, l'ancien président Robert Mugabe et son épouse continueront de percevoir des pensions après avoir accepté de démissionner et de bénéficier de l'immunité judiciaire, a rapporté le réseau d'information Citizen le 23 novembre.
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| L'ancien président Robert Mugabe et son épouse. Photo : Reuters |
Le parti au pouvoir au Zimbabwe, la ZANU-PF, a annoncé hier qu'il accorderait l'immunité à M. Mugabe en vertu d'une clause stipulée lorsqu'il a accepté de démissionner, mettant ainsi fin à ses 37 années au pouvoir.
En conséquence, M. Mugabe et son épouse, l'ancienne Première dame Grace, continueront de percevoir leurs prestations de retraite habituelles, notamment leurs pensions, leur logement, leurs indemnités de voyage, leurs assurances et certains dispositifs de sécurité. Selon certaines sources, M. et Mme Mugabe seront également autorisés à conserver de nombreux biens de valeur, dont leur résidence privée, surnommée « la Maison Bleue », située près du centre de la capitale, Harare.
En vertu de la loi sur les pensions des anciens présidents et de leurs conjoints, le premier président perçoit une pension équivalente à 75 % du salaire annuel du président en exercice. Depuis le 31 décembre 1987 (date d'entrée en fonction de M. Mugabe), tout ancien président ou vice-président du Zimbabwe ayant exercé au moins un mandat perçoit une pension équivalente à celle du président ou vice-président en exercice. Ces personnes ne peuvent prétendre à cette pension si elles sont destituées pour violation grave ou anticonstitutionnelle de leurs fonctions.
Conformément à la réglementation susmentionnée, M. Mugabe a toujours droit à des prestations de retraite, y compris une pension équivalente à celle du président en exercice.
Dans une interview de 2015, M. Mugabe a révélé qu'il percevait un salaire de 12 000 dollars par mois. Selon des informations récentes, ce salaire aurait augmenté pour atteindre environ 19 000 dollars par mois.
De même, l'ancienne première dame Grace bénéficie également d'une pension et, au décès de M. Mugabe, elle pourra percevoir 60 % de la pension de son mari.
M. Mugabe a démissionné le 21 novembre après une semaine d'assignation à résidence et de pressions de la part de l'armée. Il n'a démissionné que lorsqu'il a compris que c'était le seul moyen d'éviter la destitution et de quitter le pouvoir avec dignité. Le nouveau président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, devrait prêter serment aujourd'hui.
Il était le bras droit de M. Mugabe et a été limogé au début du mois, car il était perçu comme un obstacle à l'ambition de Grace de succéder à son mari. M. Mnangagwa est rentré au pays hier pour préparer sa cérémonie d'investiture. Au Zimbabwe, il a été accueilli en héros après une semaine de troubles politiques. À son retour, M. Mnangagwa a appelé à l'unité nationale et à la reconstruction économique. Par ailleurs, il a également offert l'immunité à M. Mugabe.
Selon Dan Tri
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