Manchester United d'Amorim : 17 buts marqués, 16 encaissés après 10 journées
Ruben Amorim a redonné vie à United avec un 3-4-2-1 et les longs ballons de Senne Lammens, mais ils ont également encaissé 16 buts ; un match nul 2-2 à Nottingham avec 17 tirs a mis en évidence le problème d'équilibre.
Manchester United, sous la direction de Ruben Amorim, est un paradoxe de la Premier League : avec 17 buts marqués mais aussi 16 encaissés après seulement 10 journées. Le match nul 2-2 contre Nottingham Forest, où l'adversaire a tenté 17 tirs au but, a mis en lumière le principal problème : maintenir une puissance offensive sans compromettre la solidité défensive.
Attaque impressionnante, défense perméable
Avec 17 buts en 10 matchs, Manchester United se place parmi les meilleures attaques du championnat, juste derrière les équipes qui marquent régulièrement. Le Liverpool d'Arne Slott compte 18 buts, tandis que Brighton et Bournemouth en ont 17 chacun. Manchester United n'est qu'à un but d'Arsenal, Chelsea et Liverpool, preuve qu'Amorim a trouvé la solution offensive.
Mais la situation défensive est tout autre. Avec 16 buts encaissés, Manchester United affiche le pire bilan de la première moitié du classement ; selon les statistiques actuelles, seules les cinq dernières équipes ont concédé davantage de buts. En 10 matchs, les deux équipes n'ont pas marqué à trois reprises seulement, et Manchester United n'a réalisé qu'un seul clean sheet. Ils ont encaissé au moins deux buts lors de cinq de ces rencontres, pour un total de seulement sept points.
| Indice après 10 tours | Valeur |
|---|---|
| But | 17 |
| But encaissé | 16 |
| Feuille propre | 1 |
| Match avec au moins 2 buts encaissés | 5 |
| Points obtenus lors de 5 matchs avec ≥ 2 buts encaissés | 7 |
L'entraîneur Ruben Amorim a fait part de ses inquiétudes : « Si vous regardez le classement, l'équipe gagnante est celle qui encaisse le moins de buts… Nous ne pouvons pas nous permettre d'encaisser autant de buts. Manchester United doit être plus solide. »
La tactique d'Amorim : un pressing plus direct et flexible
Amorim conserve le 3-4-2-1, optimisant la vitesse de transition et l'espace derrière la défense adverse. Il privilégie notamment les longs ballons du gardien Senne Lammens aux passes courtes depuis l'arrière. Ce style de jeu synchronise l'équipe, réduit les distances, permet à Manchester United de mieux récupérer les seconds ballons et de limiter les risques de contre-attaque face à des équipes pratiquant un pressing haut comme Liverpool ou Brighton.
La difficulté apparaît lorsque l'adversaire se replie. Lorsque l'espace derrière la défense adverse est réduit, l'efficacité des contre-attaques de Manchester United diminue. Dans le bloc défensif, Amorim ajuste le pressing : partant d'une structure en 5-2-3, il demande parfois à Luke Shaw de se recentrer pour former un 4-3-3 lors des phases de pressing ; lorsque l'adversaire se replie, les Red Devils passent en 5-4-1 pour couvrir la largeur.
Mais le 5-4-1 est une arme à double tranchant : les adversaires ont plus de temps devant le bloc défensif pour se retourner ou centrer depuis l’aile. La capacité à protéger le second poteau dans la surface est discutable. Leon Osman souligne que les équipes pourraient s’inspirer de Nottingham Forest et cibler Amad Diallo dans les airs et sur les centres.
Deux façons de trouver l'équilibre
1. Maintenez le jeu direct, renforcez le bloc 5-4-1
Manchester United peut continuer à miser sur la vitesse et une faible possession de balle, à condition d'améliorer sa défense proactive dans le 5-4-1 : presser avant les centres adverses, renforcer la discipline positionnelle et améliorer la défense individuelle dans la surface, notamment au second poteau.
2. Augmenter le contrôle face à un bloc défensif faible
Au lieu de privilégier systématiquement le jeu direct, Manchester United doit mieux contrôler le ballon lorsque l'adversaire est regroupé. Mettre en place une structure offensive stable permettra de mieux défendre à distance et de réduire ainsi le risque de contre-attaque en cas de perte de balle.
La puissance offensive n'est plus un problème. Le principal défi d'Amorim est de trouver la formule qui allie une attaque explosive à une défense solide. Cet équilibre déterminera la trajectoire de United pour le reste de la saison.


