Les avions craignent un lancement de missile nord-coréen

Depuis le début de l'année, Pyongyang a procédé à 14 lancements de missiles, mais celui du soir du 28 juillet est celui qui fait le plus parler.

Avion d'Air France. Photo : Reuters

En fait, le lancement du missile balistique intercontinental (ICBM) dans la soirée du 28 juillet a choqué le monde car les médias américains ont souligné plus tard que le missile était tombé dans la mer à un peu plus de 100 km de la trajectoire de vol du vol AF293.

Concrètement, l'avion s'est écrasé seulement 7 minutes avant l'arrivée du vol Air France transportant 323 personnes, selon les informations de la chaîne américaine CNN.

Air France a confirmé que le vol AF293 avait décollé de l'aéroport international de Tokyo-Haneda (Japon) à 22h55 le 28 juillet à destination de Paris. Selon la compagnie, son avion suivait une route légale, loin de l'espace aérien réglementé de la Corée du Nord.

Air France a déclaré que la sécurité du vol n'était pas menacée cette nuit-là, mais "après avoir examiné ce test de missile, nous avons décidé d'établir une zone d'exclusion aérienne plus large pour rester plus loin du territoire nord-coréen", a rapporté l'agence de presse AFP citant un communiqué d'Air France le 3 août.

Lors du lancement surprise du 28 juillet au soir, le missile de Pyongyang a parcouru près de 1 000 km, atteignant une altitude de 3 200 km avant de retomber dans la mer du Japon.

Selon CNN, le missile se trouvait à seulement 100 km environ du vol d'Air France lorsqu'il s'est écrasé en mer, soit après 7 minutes de vol. Plus précisément, il est tombé à environ 16 km de deux routes aériennes courantes.

En réponse à RFI, Air France a confirmé que le vol AF293 « a respecté le plan de vol et qu'aucun incident n'a été signalé par la suite. Le vol a suivi l'itinéraire emprunté par de nombreuses compagnies aériennes pour relier le Japon à l'Europe ».

"Même si le missile tombait à plus de 100 km de distance, cela ne soulèverait aucun doute sur la sécurité du vol", a indiqué Air France.

Air France a assuré que la compagnie aérienne « se coordonne en permanence avec les autorités pour analyser les zones de vol à risque afin d'ajuster les itinéraires de vol en conséquence ».

Dans une interview accordée à CBS au sujet de l'incident, l'expert en sécurité aérienne Mark Rosenker a confirmé que le système d'aviation civile mondial n'est pas préparé à des lancements de missiles inattendus comme celui de la Corée du Nord : « Je ne crois pas que le contrôle du trafic aérien puisse avertir les avions d'un missile qui pourrait traverser la trajectoire de vol. »

La Corée du Nord a alarmé la communauté internationale avec son programme de développement d'armes et a procédé en juillet à deux essais de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM). C'était la première fois que Pyongyang démontrait ses capacités en matière d'ICBM.

Après le lancement d'essai de la semaine dernière, les experts ont déclaré que la ville de New York pourrait être à portée des missiles balistiques intercontinentaux de la Corée du Nord.

Selon Tuoi Tre