Un scanner corporel dans un aéroport américain poursuivi en justice

Le 2 mai (heure locale), l'organisation à but non lucratif Competitive Enterprise Institute et la Fondation Rutherford ont fourni au tribunal le dossier de plainte s'opposant à l'utilisation par la Transportation Security Administration des États-Unis de scanners corporels dans les aéroports.

Les deux organisations estiment que de nombreux passagers craignent de passer par les scanners corporels dans les aéroports et préfèrent donc prendre la voiture plutôt que l'avion. Or, conduire sur la route est plus dangereux que prendre l'avion, ce qui augmente in fine les accidents de la route.

Le Washington Post a rapporté que le but du procès n'est pas de demander l'annulation des scanners corporels 789 actuellement utilisés dans 156 aéroports américains, mais seulement de demander à la Transportation Security Administration américaine de prendre en compte le risque élevé que représentent les personnes qui ont trop peur des scanners corporels pour conduire sur de longues distances.

Cette action en justice intervient alors que la Transportation Security Administration (TSA) pensait avoir réglé la controverse concernant les scanners corporels dans les aéroports. En 2010, le Congrès a tenu des audiences après que des personnes se soient plaintes que les nouveaux scanners scrutaient trop l'intérieur de leur corps. Il y a trois ans, les anciens scanners ont été retirés. Les scanners actuels utilisent des bonhommes allumettes pour indiquer où des objets pourraient se trouver sur le corps d'un passager.

Marc Sribner, chercheur au Competitive Enterprise Institute, a cité une étude de 2007 de l'Université Cornell, qui révélait que plus de 100 accidents de la route par an étaient causés par des passagers choisissant de prendre la voiture plutôt que l'avion. Il a indiqué que plus de 1 % des passagers préféraient être fouillés plutôt que de passer au scanner. Il souhaite que l'Administration américaine de la sécurité des transports (TSA) utilise les détecteurs de métaux de manière plus sélective.

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