Mère célibataire élevant une fille atteinte d'un cancer de la moelle épinière
(Baonghean.vn) - Abandonné par sa mère biologique à l'âge de deux jours seulement, le bébéHo Thi Tu AnhElle a été adoptée par Mme Ho Thi Chau (née en 1965) dans la commune de Quynh Nghia (Quynh Luu). En 2016, on lui a diagnostiqué un cancer de la moelle épinière ; elle a dû subir une intervention chirurgicale pour retirer la tumeur et suivre une radiothérapie et une chimiothérapie pendant près d’un an.
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| Mme Chau espère un miracle pour ramener sa fille à la vie. Photo : Ha Linh |
Lors de notre rencontre, Mme Chau, la voix étranglée par l'émotion, nous a raconté son histoire : sa famille comptait quatre sœurs. Son père, engagé dans l'armée, est décédé, sa mère s'est remariée et les sœurs se sont entraidées. Âgée de plus de vingt ans, elle s'est mariée et a déménagé dans la commune de Quynh Nghia. Après dix ans de vie commune, elle et son mari n'avaient toujours pas d'enfant. Leur désir d'avoir un enfant pour perpétuer la lignée familiale s'est heurté à un mur. Son mari, déprimé, s'est réfugié dans l'alcool et a même négligé sa famille pendant des jours, refusant de rentrer à la maison. Le cœur brisé, elle aspirait à être mère comme toutes les autres femmes, et son désir d'avoir un enfant à chérir ne cessait de grandir…
Le 25 janvier 2003, le destin voulut qu'une amie lui apprenne qu'un bébé de deux jours avait été abandonné au Centre provincial de protection maternelle et infantile de la rue Le Hong Phong (ville de Vinh). Elle discuta alors avec son mari des démarches à suivre pour adopter l'enfant, afin d'apporter du bonheur à sa famille et de se constituer un soutien pour l'avenir.
Mais à cause de cela, le couple se disputait souvent. Son mari pensait qu'un enfant adopté resterait toujours un enfant adopté. Fin 2003, il la quitta pour refaire sa vie. Elle éleva seule son enfant avec dévouement, l'aimant comme son propre fils. Elle resta célibataire, sans se remarier, malgré son jeune âge et les nombreuses avances qu'elle suscitait.
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| Tu Anh a subi une intervention chirurgicale pour retirer la tumeur, mais doit encore suivre des séances régulières de radiothérapie. Photo : Ha Linh |
Elle pensait que l'amour serait réciproque, mais le destin, cruel et amer, s'acharna une fois de plus sur cette femme malheureuse… En juin 2016, elle découvrit que son enfant avait une tumeur. Elle l'emmena chez le médecin. On diagnostiqua d'abord un lipome, mais après une consultation et des examens complémentaires, le médecin confirma que Tu Anh était atteinte d'un cancer de la moelle épinière. Mme Chau fut anéantie par cette terrible nouvelle. Elle fit transférer son enfant à l'hôpital 103 pour y être soignée, puis demanda son transfert à l'hôpital K3 Tan Trieu. Le 26 août 2016, Tu Anh subit une intervention chirurgicale pour retirer la tumeur, prise en charge par l'assurance maladie des ménages à faibles revenus, pour un coût de 40 millions de dongs. Après l'opération, l'hôpital lui prescrivit cinq cycles de chimiothérapie et de radiothérapie, chaque cycle coûtant 20 millions de dongs pour 15 jours, suivis de cinq jours de perfusion intraveineuse pour la convalescence. À ce jour, elle a subi 22 séances de radiothérapie. En conséquence, tous les 20 jours, la mère et l'enfant se rendent à l'hôpital K3 Tan Trieu (Hanoï) pour une radiothérapie, puis rentrent chez eux pendant 10 jours.
Après plus d'un an de chimiothérapie, Tu Anh avait presque entièrement perdu ses cheveux et les larmes de sa mère s'étaient peu à peu taries. Chaque matin, par habitude, Tu Anh pleurait en serrant son peigne dans sa main. Elle avait le cœur brisé d'apprendre qu'elle avait été abandonnée par sa mère biologique dès sa naissance, que sa maladie s'était aggravée et que toutes les épreuves et les souffrances avaient été supportées par sa mère adoptive.
Pour avoir l'argent nécessaire à la reconstruction de sa maison effondrée et à la chimiothérapie de son enfant, Mme Chau a dû emprunter plus de 100 millions de dongs à la Banque de Politique. Le carnet de dettes serré contre elle, elle ne pouvait que pleurer. Après chaque séance de chimiothérapie de son enfant, faute d'argent pour se nourrir, elle demandait à la famille du patient et au personnel médical de prendre soin d'elle et se rendait dans les restaurants à proximité de l'hôpital pour demander du travail comme plongeuse afin de survivre. Malgré sa précarité, chaque fois qu'un restaurateur lui offrait un bol de pho, elle demandait à l'emporter pour son enfant et refusait d'y manger.
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| Grâce à la générosité des donateurs qui lui ont offert une perruque, Tu Anh va à l'école avec assurance. Photo : Ha Linh |
M. To Duy Hien, président du Comité populaire de la commune de Quynh Nghia, a déclaré : « La situation de Mme Chau est extrêmement difficile. Elle a contracté un emprunt pour reconstruire sa maison, mais alors que les travaux n’étaient pas terminés, elle a découvert que son enfant était malade, ce qui a encore aggravé ses dettes. La municipalité a mis en place un dispositif d’aide, mais les sommes allouées étaient dérisoires par rapport aux frais médicaux nécessaires pour son enfant. J’espère que des personnes bienveillantes se manifesteront pour la soutenir, elle et son enfant. »
Veuillez adresser toute aide à Mme Ho Thi Chau, numéro de téléphone : 01253.847.697.
Service des publications des activités sociales, Journal Nghe An, n° 3, avenue Lénine - Quartier Hung Phuc - Ville de Vinh
Ha Linh





