Nostalgie

DNUM_BCZAEZCABF 15:02

(Baonghean) - Avril est arrivé, ma chère ! Dans ce lieu lointain, vois-tu, le long de la vieille rue où nous avions l'habitude de nous promener, les lys fleurissent timidement ? Leur blanc pur semble toucher les profondeurs des souvenirs, les émotions indicibles… Plus que jamais, en cet instant, je souhaite secrètement pouvoir retourner dans le passé…

Nous sommes tombés amoureux en avril de cette année-là, lorsque les lys blancs ont commencé à fleurir, sur les mâts des femmes travailleuses errant dans les longues rues animées… Je me souviens encore clairement que le premier cadeau que tu m'as offert depuis notre rencontre était un lys encore luisant de rosée matinale. Ces grands lys à cinq pétales étaient aussi doux et délicats que mes petits doigts. Et quand tu m'as comparée au plus beau lys de ton cœur, je n'ai pu que poser timidement la tête sur ton épaule et sourire doucement.

Ảnh minh họa: internet
Illustration : Internet

Puis, par une journée d'avril baignée de fleurs de trompettes blanches, tu es soudainement partie après un voyage fatidique, me laissant seule ici. À ce moment-là, pour moi, le monde entier semblait s'effondrer. Les dernières fleurs de trompettes de la saison étaient fanées et désolées. Où trouver ces gestes attentionnés et affectueux, cet amour chaleureux au quotidien ? Et les plus belles saisons de fleurs de trompettes ne sont restées en moi que des souvenirs douloureux et brisés. Tu appartiens désormais à un autre monde – un monde sans moi !

Je suis retournée tristement dans mon petit grenier, j'ai essuyé mes larmes et je me suis dit de ne pas faiblir. Bien des nuits, humant le doux parfum des lys par la petite fenêtre, incapable d'apaiser le désir qui montait en mon petit cœur, j'ai pleuré à nouveau. La petite pièce exiguë était si vide et immense ! Ou était-ce parce que je me sentais si seule ? La table en bois aussi me rendait triste. Le vase de fleurs solitaire n'avait plus la couleur des lys. Les joies simples du passé appartenaient désormais au passé, un beau passé qui semblait si proche mais qui était si lointain…

La saison des lys est inépuisable, et chaque mois d'avril, ils reviennent comme pour me rappeler une douleur. Parfois, en voyant le lys près de la fenêtre osciller au gré du vent, je me demande : est-ce toi qui reviens ? Et puis, depuis ces jours sans toi, j'ai appris à me relever après la perte, l'amertume et la faiblesse. Même si la vie est pleine de rebondissements, je serai toujours moi-même – un petit lys pur, mais toujours fier et plein de désir. Au soleil, dans la brume, sous la pluie, dans le vent, je répondrai toujours à l'appel de la foi…

Une nouvelle saison de lys est revenue, au milieu de l'agitation nostalgique d'avril. Ce matin, en sortant de la maison, je me suis offert un premier lys éclatant de la saison. Tenant dans mes bras les boutons encore humides de rosée matinale, j'ai senti le nouveau jour si frais et paisible ! Un vent familier, chargé du doux parfum des fleurs, a doucement soufflé dans mes cheveux et m'a murmuré : « Aujourd'hui, j'ai dix-neuf ans ! » Je réalise à quel point tu es proche de moi…

Phan Duc Loc

Classe B2 – D39, Académie de police populaire

Journal Nghe An en vedette

Dernier

x
Nostalgie
ALIMENTÉ PARUNCMS- UN PRODUIT DENEKO