Élargir le champ d'application de la lutte contre la corruption

August 15, 2016 07:32

Il n’est pas rare que le secteur privé soit un refuge, une « arrière-cour » ou même un « vivier de blanchiment d’argent » pour les fonctionnaires corrompus du secteur public.

Le projet de rapport sur la loi anti-corruption (amendée) préparé par l'Inspection du gouvernement et examiné par le ministère de la Justice a considérablement élargi le champ de réglementation par rapport à avant, y compris le traitement des personnes qui commettent des actes de corruption ; le traitement des agences, organisations et individus concernés ; et le traitement des actifs et des revenus qui ne sont pas raisonnablement expliqués.

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Outre les matières prévues par la loi en vigueur, la notion de « personnes ayant des fonctions et des pouvoirs » a également été complétée par les matières « personnes occupant les fonctions de président du conseil d'administration, membre du conseil d'administration, directeur général, directeur, chef du conseil de surveillance, chef comptable des sociétés publiques, établissements de crédit, fonds d'investissement » et « président, secrétaire général, chef comptable, chef du conseil d'inspection des organisations sociales ».

En ce qui concerne les actes de corruption, bien que les dispositions sur les actes de corruption soient fondamentalement conservées comme dans la loi actuelle, le projet de loi a été révisé et clarifié pour être cohérent et cohérent avec les dispositions du Code pénal sur les crimes de corruption.

Ce changement reflète l'objectif d'étendre progressivement le champ d'application de la loi aux organisations et entreprises extérieures au secteur public. Il faut reconnaître qu'il s'agit d'une politique tout à fait judicieuse. La corruption dans le secteur non public devient également plus grave et complexe, mais elle n'est pas réglementée par la Loi anticorruption (LA). Si le secteur privé n'est pas inclus dans la réglementation et le contrôle, l'efficacité de la LA dans le secteur public sera considérablement réduite, car, en réalité, les relations public-privé sont toujours étroitement liées dans de nombreux domaines, sous la forme de « vases communicants ».

Il n'est pas rare que le secteur privé serve de refuge, de « jardin », voire de « pôle de blanchiment d'argent » pour les fonctionnaires corrompus du secteur public. Les efforts de lutte contre la corruption seront inefficaces si le secteur privé est ignoré ; à l'inverse, la lutte contre la corruption dans le secteur privé est également une lutte contre la corruption dans le secteur public.

En outre, le Code pénal a désormais élargi son champ d'application pour inclure le secteur non étatique (pour quatre infractions : détournement de fonds, corruption, acceptation de corruption et courtage de corruption), et il stipule simultanément la responsabilité pénale des personnes morales. La Directive n° 50-CT/TW du 7 décembre 2015 du Bureau politique relative au renforcement du leadership du Parti dans la détection et le traitement des affaires de corruption exige l'harmonisation des réglementations relatives à la corruption entre le Code pénal et la loi anti-corruption. La Convention des Nations Unies contre la corruption exige également la lutte contre la corruption dans le secteur privé. Il est donc absolument nécessaire d'étendre le champ d'application de la loi anti-corruption au secteur non étatique.

Toutefois, l'extension doit garantir sa faisabilité, compte tenu de l'état de développement et des exigences de gestion du secteur non étatique, ainsi que de la capacité à contrôler ce secteur. Par conséquent, l'agence de rédaction a choisi l'option immédiate de l'application obligatoire de certaines mesures anticorruption pour un groupe de sujets comprenant : les entreprises publiques, les établissements de crédit et les fonds d'investissement.

La priorité est donnée aux entreprises publiques, aux établissements de crédit, aux organismes de services non publics et aux fonds d'investissement, car ces groupes d'entités, dont les mécanismes de gouvernance et de gestion distinguent clairement propriétaires et dirigeants, sont des entités dont les dirigeants risquent d'abuser de leurs fonctions et pouvoirs pour commettre des actes de corruption. Pour les autres organisations et entreprises non étatiques, la loi prévoit des règles de principe en matière de lutte contre la corruption, à appliquer en fonction des caractéristiques de leurs activités commerciales, et précise le régime d'inspection et d'examen en fonction de l'autorité de gestion du secteur et du domaine.

Selon VOV

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