Bilan annuel des frappes aériennes contre l'État islamique

(Baonghean.vn) - Un an s'est écoulé depuis que la coalition anti-EI menée par les États-Unis a lancé ses premières frappes aériennes contre l'EI en Irak et en Syrie. La question qui intéresse beaucoup de monde aujourd'hui est : « Les frappes aériennes de la coalition anti-EI sont-elles vraiment efficaces ? ».

Drapeaux de l'EI accrochés dans une rue de Saadia, en Irak. Photo : Reuters

Au cours des 12 derniers mois, les frappes aériennes de la coalition ont éliminé environ 10 000 djihadistes de l'EI. Cependant, les services de renseignement américains estiment qu'il en reste entre 20 000 et 30 000 en Syrie et en Irak. Ce résultat a surpris plus d'un avant l'incroyable reprise de l'EI. Ce phénomène s'explique par le fait que l'EI continue de recruter des djihadistes sur les réseaux sociaux. Selon les statistiques préliminaires, le recrutement de combattants pour l'EI a eu lieu et continue d'avoir lieu dans 80 pays à travers le monde. Par conséquent, l'offre pour l'EI continue d'augmenter.

En Irak, les frappes aériennes de la coalition ont fait perdre Tikrit à l'EI, mais celui-ci a repris le contrôle de Ramadi et contrôle toujours Faloudja, Mossoul et plusieurs raffineries de pétrole à Baiji. En Syrie, l'EI continue de résister et d'attaquer la capitale Damas. La reprise de Tall Ai-Abyad ne menace pas Raqqa, la soi-disant « capitale » de l'EI dans le sud de la Syrie. Outre sa résistance dans les zones qu'il contrôle, l'EI a également perpétré une série d'attentats sanglants dans des zones contrôlées par les gouvernements irakien et syrien.

Bien que l'implication de la Turquie dans les frappes aériennes et le durcissement de sa répression contre les djihadistes transitant par le pays rendent l'EI plus vulnérable, les analystes ne sont pas optimistes. D'autant plus que l'EI a toujours la capacité de « nuire » à la Turquie, avec jusqu'à 3 000 partisans et sympathisants présents sur son territoire.

Dans l’ensemble, la lutte de la coalition contre l’EI reste stagnante, pour ne pas dire que les frappes aériennes de la coalition internationale contre l’EI ne peuvent pas repousser les djihadistes en Syrie comme en Irak.

Chu Thanh

(selon Le Figaro)