L'Égypte achète des navires Mistral à la France, mais souhaite que la Russie les termine
L'agence de presse TASS a cité le 20 avril une source de l'agence de diplomatie de défense russe affirmant que Le Caire avait envoyé une demande à Moscou pour équiper deux navires de débarquement d'hélicoptères lourds de classe Mistral achetés à la France avec des systèmes électroniques embarqués.
« La délégation de défense égyptienne a envoyé une demande à la société Rosoboronexport demandant l'aide de la Russie pour achever et installer des systèmes électroniques à bord de deux navires de débarquement de classe Mistral, y compris des systèmes de guerre électronique », a rapporté l'agence de presse TASS.
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Porte-hélicoptères de classe Mistral. |
Bien que la date d'envoi de la demande n'ait pas été précisée, certaines sources récentes indiquent que Le Caire est en train de planifier et de répertorier les équipements qu'il souhaite doter le navire de débarquement russe de classe Mistral. Cette liste a été transmise à la Russie en avril 2016.
On ignore actuellement pourquoi l'Égypte souhaite que la Russie acheve le Mistral, plutôt que son partenaire français. Les experts militaires affirment que l'Égypte a décidé d'équiper le Mistral d'hélicoptères Ka-52K. Le choix de l'équipement électronique russe vise donc à optimiser le coût et à synchroniser les équipements des nouveaux navires de débarquement.
En février 2016, la Société russe de construction navale unifiée a annoncé que la Russie était prête à aider l'Égypte à achever le navire de débarquement de classe Mistral. Cependant, l'équipement électronique embarqué sur le Mistral égyptien sera différent de celui prévu pour la marine russe.
En mai 2015, la France et l'Égypte ont signé un contrat pour la fourniture de deux navires de débarquement de classe Mistral, faisant l'objet d'un contrat avec la Russie qui a échoué. Suite à cet échec, la France a dû prendre en charge l'intégralité des coûts de retrait des équipements électroniques embarqués initialement conçus pour la marine russe sur ces deux navires. Paris a également dû restituer à la Russie 949,7 millions d'euros d'acomptes contractuels et le coût de construction des modules d'assemblage.
Le qdnd.vn