Dix personnes tuées dans un attentat contre un bus et une école à Donetsk
(Baonghean.vn) - Malgré le cessez-le-feu signé entre le gouvernement ukrainien et les séparatistes, mercredi 1er octobre, un attentat à la bombe contre un bus et une école a fait 10 morts à Donetsk.
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Les victimes de l'attentat de Donetsk, en Ukraine, sont transportées à l'hôpital le 1er octobre / Photo : John Macdougall. |
Dix jours après la signature des accords de Minsk visant à établir une zone tampon entre les troupes ukrainiennes et les séparatistes, le gouvernement régional a annoncé qu'aux alentours de 10 heures du matin, une roquette avait touché un bus, tuant six personnes et en blessant une autre. Au même moment, un obus s'était abattu sur une école, tuant quatre adultes et en blessant huit.
Depuis la signature du premier accord de cessez-le-feu le 5 septembre à Minsk, le bilan des victimes civiles du 1er octobre est considéré comme le plus lourd. On sait que depuis le 5 septembre jusqu'à aujourd'hui, les combats ont fait 68 morts, civils et militaires compris.
À l'hôpital municipal, le chauffeur de bus Mikhaïl, 48 ans, a déclaré à l'AFP qu'une quinzaine de passagers se trouvaient à bord, ainsi que trois ou quatre autres personnes attendant à l'arrêt lorsque l'explosion s'est produite. Alors que le chauffeur s'arrêtait rue Poligraficheskaia, une explosion a retenti à l'arrière du bus. Personne ne savait ce qui se passait. Mikhaïl a été blessé à la jambe et a dû être extrait du bus par quelqu'un.
Vika Stegailo, victime de l'attentat, a accusé l'armée ukrainienne d'en être responsable. Elle a raconté qu'elle se trouvait dans un bus avec ses enfants lorsque celui-ci a soudainement explosé et qu'elle a été retrouvée sur la route. Son amie qui l'accompagnait est décédée au même moment. Vika Stegailo a accusé les auteurs de cet acte d'inhumanité.
Vadim Juravloc, directeur de l'institut de traumatologie, a confirmé que trois personnes ont été tuées dans le bus et 25 ont été blessées, dont huit grièvement.
Parallèlement, les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) prévoient d'utiliser ce quartier comme point de repère pour surveiller le cessez-le-feu entre les deux parties. Actuellement, les séparatistes contrôlent une zone équivalente à environ 3 % du territoire ukrainien. Mardi, l'OTAN a annoncé que malgré un retrait important, les troupes russes sont toujours présentes aux côtés des séparatistes en Ukraine. L'Union européenne a décidé de maintenir les sanctions contre la Russie.
Chu Thanh– Selon Libération 1/10