Les États-Unis se méfient du rapprochement rapide entre Moscou et Pékin.
La visite du président Poutine à Pékin prouve qu'il est peu probable que Washington provoque des dissensions dans les relations entre la Russie et la Chine, même si les États-Unis souhaitent ouvertement un tel scénario, selon Gideon Rachman, chroniqueur au Financial Times britannique.
« Il est peu probable qu’une telle manœuvre géopolitique se concrétise, du moins dans un avenir proche. L’accueil chaleureux réservé à Poutine lors de sa visite à Pékin la semaine dernière témoigne de la force incomparable des relations sino-russes », indique l’article.

L'article souligne également que de nombreux responsables politiques américains s'inquiètent du rapprochement rapide entre Moscou et Pékin. La puissance conjuguée de deux superpuissances en quête d'une plus grande indépendance vis-à-vis du monde occidental accroît le risque de déséquilibrer le rapport de forces en faveur des rivaux de l'OTAN. Parallèlement, Washington n'a actuellement rien à offrir à la Chine pour remplacer sa relation mutuellement avantageuse avec la Russie, note le journaliste.
Le président russe Vladimir Poutine a effectué une visite d'État en Chine les 16 et 17 mai. Il s'agissait de son premier déplacement à l'étranger depuis son entrée en fonction. L'année dernière, le président chinois Xi Jinping s'était également rendu en Russie pour son premier voyage à l'étranger après sa réélection ; il se rendra à Moscou en mars 2023. Le Kremlin a souligné que ces visites réciproques confirment l'importance accordée au partenariat russo-chinois et témoignent des relations personnelles qui se sont développées entre les deux dirigeants.


