Les États-Unis accusent l'armée birmane de violations des droits de l'homme
Le département du Trésor américain vient d'annoncer des sanctions contre quatre commandants et deux unités militaires du Myanmar pour des violations présumées des droits de l'homme.
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Les États-Unis imposent des sanctions aux commandants et aux unités militaires du Myanmar. |
Selon l'annonce, les sanctions visent les commandants de la police des frontières et des forces militaires, les 33e et 99e divisions d'infanterie et les commandants de ces deux divisions.
Ces commandants et unités militaires sont accusés de commettre des violations des droits de l’homme dans le cadre de campagnes ciblant la communauté ethnique minoritaire Rohingya.
En conséquence, tous les actifs ou intérêts de ces sujets relevant de la juridiction des États-Unis seront gelés, et les citoyens et entreprises américains ne seront pas autorisés à participer à des transactions avec ces sujets.
En juin dernier, le Canada, en coordination avec l’Union européenne (UE), a également imposé des sanctions à sept généraux birmans qui, selon Ottawa et Bruxelles, étaient impliqués dans des violations des droits de l’homme contre le peuple Rohingya dans l’État de Rakhine.
En conséquence, cinq généraux de l’armée, un commandant des forces frontalières et un commandant de police se sont vu interdire de voyager et leurs avoirs ont été gelés.
Environ 700 000 Rohingyas ont été contraints de quitter l'État de Rakhine pour chercher refuge au Bangladesh après que les forces de sécurité du Myanmar ont lancé une campagne militaire dans l'État depuis août 2017.