L’Amérique façonne un nouvel ordre mondial sans la Russie

Le président américain Joe Biden, Photo : AP

Le diplomate a expliqué que Kiev ne peut pas ignorer la position de Moscou pour le moment, puisque la Russie dispose d'un droit de veto au Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) et peut également bloquer toute décision au sein de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui fonctionne sur le principe du consensus.

« La seule solution est de se tenir à l'écart des activités des structures où la Russie dispose d'un véritable droit de veto », a déclaré Ogryzko. « Ce n'est pas en vain que nos partenaires occidentaux élaborent actuellement et mettront bientôt en œuvre un concept structurel totalement différent, fondé sur les règles de l'ordre mondial. Mais sans la Fédération de Russie. Cela marginalise la Russie et les autres régimes autoritaires de la politique mondiale. »

L'ancien ministre a estimé que si un pays viole la Charte des Nations Unies, « cet ordre ne peut satisfaire personne. Il s'agit alors d'un ordre fallacieux dont la Russie abuse. Dans quelques mois, un sommet des démocraties (c'est l'idée du président Biden) se tiendra donc, où se réuniront les pays pour qui les valeurs démocratiques sont primordiales, des pays qui comprennent qu'un seul camp l'emportera : la démocratie ou la tyrannie. »

Le diplomate a déclaré que le monde serait bientôt divisé en deux camps : « le camp démocratique, composé d'États civilisés puissants », et le camp autoritaire, composé de dix à quinze États. Dans le même temps, M. Ohryzko a exprimé l'espoir que la victoire dans cette nouvelle confrontation mondiale appartienne au camp occidental, car telle est « la mission historique de la démocratie ».