États-Unis : la Chambre des représentants contrôlée par les démocrates pourrait changer de politique étrangère

Une Chambre des représentants contrôlée par les démocrates pourrait changer la politique étrangère. Photo : Getty

Le représentant démocrate Eliot Engel, qui devrait devenir président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, a déclaré que les démocrates pourraient également accélérer l'approbation par le Congrès de l'utilisation de la force dans des pays comme l'Irak et la Syrie.

Mais dans certains points chauds comme la Chine et l'Iran, il est peu probable que la politique étrangère du président Trump soit inversée. Avec une majorité à la Chambre, les démocrates joueront un rôle plus important dans la définition des politiques budgétaires et la refonte des lois. « Je pense que nous avons l'obligation de revoir les politiques et d'assurer leur supervision », a déclaré le représentant Engel.

Plus précisément, pour la Russie, d’un point de vue politique, une Chambre des représentants contrôlée par les démocrates fera pression pour sanctionner la Russie pour son ingérence dans les élections américaines et dans les activités agressives de Moscou en Ukraine, ou pour son intervention militaire dans la guerre en Syrie.

La Chambre des représentants préconisera des sanctions supplémentaires visant la dette publique russe. Elle tentera également de faire pression sur le président Trump pour qu'il mette en œuvre l'intégralité du dispositif de sanctions prévu par le projet de loi qu'il a signé à contrecœur en août dernier.

Le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine. Photo : AP

Signe des tensions persistantes avec l'Arabie saoudite après le meurtre de Khashoggi, la Chambre des représentants contrôlée par les démocrates votera une loi visant à bloquer les ventes d'armes à Riyad, une mesure qui rendrait plus difficile l'adoption d'un accord sur l'énergie nucléaire qui mettrait fin au ravitaillement en vol des avions américains et à d'autres opérations de soutien dans la campagne au Yémen.

Bien que M. Engel considère l'Arabie saoudite comme un contrepoids à l'influence de l'Iran au Moyen-Orient, il a déclaré que Washington devait exiger davantage de Riyad.

Sur la question nord-coréenne, les démocrates ont déclaré qu'ils étaient déterminés à recueillir davantage d'informations sur la rencontre du président Trump et du secrétaire d'État Mike Pompeo avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, exprimant leur inquiétude quant au fait que Trump était si désireux de parvenir à un « grand accord » qu'il a fait trop de concessions à Pyongyang.

Concernant l'accord sur le nucléaire iranien, il est peu probable que les Démocrates modifient leur politique à l'égard de l'Iran tant que les Républicains seront à la Maison Blanche. Bien que M. Engel fasse partie des Démocrates opposés à l'accord sur le nucléaire, il estime que le président Trump devrait coopérer plus étroitement avec ses alliés importants, tels que les États membres de l'Union européenne (UE), sur ce sujet et sur bien d'autres.