Les États-Unis affirment qu'ils doivent « combattre l'EI seuls, la contribution de la Russie est nulle »

Le secrétaire américain à la Défense accuse la Russie d'avoir renié ses promesses d'aider à combattre l'État islamique ; Moscou répond que ses commentaires n'étaient qu'une « incitation finale ».

Le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter. Photo : Reuters.

« Ils sont intervenus. Ils ont dit qu'ils s'attaqueraient à l'État islamique (EI) et contribueraient à mettre fin à la guerre civile en Syrie. Ils n'ont rien fait. Par conséquent, nous devons nous attaquer à l'EI nous-mêmes », a déclaré le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, lors de l'émission « Meet the Press » sur NBC le 8 janvier, selon Sputnik. Il a précisé que la contribution de la Russie était « nulle ».

La vice-présidente de la Douma d'État russe, Irina Yarovaya, a qualifié aujourd'hui les commentaires de M. Carter d'« incendiaires et non professionnels ».

« Les propos du chef du Pentagone peuvent être qualifiés de "provocation ultime". Cela signifie un échec total, lorsque le moral baisse et que le seul choix est de blâmer la Russie, l'organisation antiterroriste la plus efficace », a déclaré Yarovaya, vice-présidente.

Le secrétaire Carter a également été interrogé sur les allégations d'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine. Il a qualifié les cyberattaques d'« acte d'agression » contre la démocratie américaine et a déclaré que le président élu Donald Trump devrait envisager des mesures de rétorsion.

« Je pense que nous ne devrions pas nous limiter lorsque le cyberespace est utilisé pour nous attaquer », a-t-il déclaré, mettant en garde contre une réponse par la force militaire.

La Russie a lancé sa campagne antiterroriste en Syrie en septembre 2015, à la demande du gouvernement syrien. De nombreux accords de cessez-le-feu et négociations de paix ont été menés entre les parties à la guerre civile syrienne.

Le premier cessez-le-feu, négocié par la Russie et les États-Unis, est entré en vigueur début 2016, mais les violences ont persisté, notamment à Alep. Le second cessez-le-feu, négocié par la Russie et la Turquie, est entré en vigueur après la reprise d'Alep par les forces gouvernementales syriennes à l'opposition fin 2016.

Selon VNE