Les États-Unis s'opposent à l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne à la frontière entre la Corée et la Corée du Nord.
(Baonghean.vn) - Les États-Unis ont exprimé leur opposition au projet de la Corée du Sud et de la Corée du Nord d'établir une zone d'exclusion aérienne dans les zones frontalières afin de prévenir les collisions d'avions, ont déclaré deux sources proches du dossier, dernier signe en date du désaccord entre Séoul et Washington, son principal allié.
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| La Corée du Sud, la Corée du Nord et le commandement de l'ONU se rencontrent au village de la trêve de Panmunjom. Photo : AP |
Washington et Séoul ont tous deux publiquement affirmé leur unité face à la Corée du Nord. Cependant, en coulisses, des signes de désaccord se font de plus en plus sentir, tandis que les deux Corées poursuivent leurs efforts pour apaiser les tensions militaires et rétablir leurs liens économiques.
L'accord militaire, conclu lors du sommet intercoréen du mois dernier à Pyongyang, est l'un des accords les plus concrets entre les deux voisins cette année.
Toutefois, des responsables américains ont exprimé leur inquiétude quant au fait que cet accord puisse affaiblir les capacités de défense et que les deux Corées n'aient pas réalisé de progrès significatifs en matière de dénucléarisation.
L’accord prévoit la cessation de « tous les actes hostiles », une zone d’exclusion aérienne autour de la zone frontalière, le déminage et une réduction progressive des postes de garde autour de la zone démilitarisée (DMZ).
La semaine dernière, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue sud-coréenne Kang Kyung-wha, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a exprimé son « mécontentement » à l'égard de cet accord.
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| La ministre sud-coréenne des Affaires étrangères, Kang Kyung-wha, et son homologue américain, Mike Pompeo. Photo : Getty |
Les autorités sud-coréennes affirment que les États-Unis ne peuvent pas s'opposer publiquement à une initiative intercoréenne, mais que l'implication profonde de Washington dans l'application des sanctions et les opérations militaires lui donne la capacité de retarder ou de modifier sa politique.
La zone d'exclusion aérienne est la question qui inquiète le plus les États-Unis, car elle empêcherait les exercices d'appui aérien direct, selon une source proche du dossier. Cette zone, qui entrera en vigueur le 1er novembre, s'étendra sur 40 km au nord et au sud de la ligne de démarcation militaire (MDL) à l'est, et sur 20 km à l'ouest afin de permettre le survol des aéronefs à voilure fixe.
Lors d'opérations d'appui aérien direct, les aéronefs fournissent une puissance de feu aux troupes opérant à proximité des forces ennemies. La plupart des avions de chasse américains basés en Corée du Sud, comme le F-16, remplissent cette mission.
Le lieutenant-colonel Christopher Logan, porte-parole du Pentagone, a refusé de commenter l'accord, mais a affirmé que le département américain de la Défense soutenait les efforts visant à réduire les tensions militaires.




