Les États-Unis développent un canon automoteur avec une portée 3 fois supérieure à celle du Msta-S

La nouvelle artillerie automotrice américaine est basée sur le prototype M109A7 actuellement en service dans l'armée américaine. Ce programme de développement vise à concurrencer directement la Russie.

Le nouveau système d'artillerie américain est équipé d'un canon assez moderne d'un calibre allant jusqu'à 155 mm et est intégré à un système de chargement automatique pour augmenter la vitesse de tir et la stabilité lors du chargement des munitions.

De plus, cette génération d'artillerie peut également lancer des missiles à travers le canon et détruire des cibles jusqu'à 70 km de distance. Grâce à cette portée, les États-Unis ont créé une génération d'artillerie automotrice dont la portée effective est trois fois supérieure à celle du Msta-S russe.

Non seulement les États-Unis développent discrètement de nouvelles armes, mais ils surpassent également discrètement la Russie dans ce domaine, car selon le général Robert Brown, commandant du commandement de l'armée américaine dans le Pacifique, a déclaré :

L'armée américaine doit maximiser la portée de tous ses systèmes d'armes tactiques et stratégiques pour prendre l'avantage sur ses adversaires. Les États-Unis ont besoin d'une artillerie capable de tirer aussi loin que des roquettes, de roquettes d'une portée comparable à celle des missiles, tandis que les missiles doivent détruire des cibles situées à près de 500 km.

Selon les experts, le projet d'augmentation de la portée de tir de l'artillerie américaine pourrait faire de l'artillerie l'atout majeur des États-Unis dans un futur conflit militaire avec la Russie. Ce projet va à l'encontre des précédentes déclarations des États-Unis concernant les investissements russes dans l'artillerie.

Il n’y a pas longtemps, ce même général affirmait que dans la guerre moderne, les investissements importants dans les forces d’artillerie ne sont plus appropriés, et les grandes puissances ont progressivement déplacé le rôle de l’artillerie vers l’armée de l’air et les missiles tactiques qui sont très mobiles, puissants et polyvalents dans de nombreux cas.

Par conséquent, le nombre de pièces d'artillerie tractées a progressivement diminué, si bien que les États-Unis privilégient désormais uniquement les pièces d'artillerie lourde à forte puissance de feu pour soutenir l'infanterie, comme le M777. C'est la raison pour laquelle l'artillerie américaine est inférieure à celle de la Russie. Mais pour éviter que la puissance de feu de l'armée de l'air ne soit insuffisante, les États-Unis ont soudainement compris qu'ils devaient disposer d'une force d'artillerie suffisamment puissante pour surpasser la Russie.

Cependant, les efforts des États-Unis sont très difficiles à mettre en œuvre car selon les données publiées par Global Firepower en 2017, la Russie est actuellement équipée d'environ 14 000 pièces d'artillerie de toutes sortes, tandis que le nombre des États-Unis est beaucoup plus modeste avec seulement 1 299 pièces d'artillerie et se classe au 12e rang mondial en matière d'artillerie.

Sur les quelque 14 000 pièces d'artillerie russes, 4 000 sont tractées, de types divers. Les pièces d'artillerie automotrices constituent le plus grand nombre de pièces d'artillerie russes, avec 6 000 pièces de types divers.

Le type le plus moderne est le 2S19 Msta-S. Bien qu'il existe 6 000 canons, seuls environ 2 000 sont en service. La force lance-roquettes multiples de l'armée russe compte actuellement environ 3 600 canons.

Cependant, il ne reste qu'environ 1 200 pièces d'artillerie à roquettes en service actif, dont la majorité sont des BM-21 Grad. On estime que le nombre de lance-roquettes multiples BM-30 Smerch, le plus puissant, n'est que d'une trentaine, et qu'il en reste plus de 100 en stock.

L'artillerie russe est également équipée de plusieurs systèmes de missiles antichars portables et automoteurs. Par exemple, le système de missiles Khrizantema-S est capable de détruire n'importe quel char moderne au monde.