Les États-Unis posent des conditions au retrait des troupes de Syrie, Damas refuse catégoriquement
Damas a rejeté les conditions posées par Washington pour le retrait des troupes de la base d'Al Tanf, dans le sud-est de la Syrie, et de la rive orientale de l'Euphrate.
Le quotidien libanais Al Akhbar a rapporté le 28 août que des responsables de l'agence américaine de renseignement et de sécurité se sont rendus en Syrie fin juin 2018 pour rencontrer le général de division Ali Mamlouk, chef du département de la sécurité nationale syrienne.
Washington a posé des conditions au retrait des troupes de Syrie, mais Damas les a rejetées. Photo : Sputnik |
Au cours de cette réunion de quatre heures, les deux parties ont discuté de la guerre civile qui dure depuis sept ans dans ce pays du Moyen-Orient, avant que les responsables américains ne proposent le retrait des troupes d'Al Tanf et de la région de l'Euphrate oriental à trois conditions : l'Iran doit retirer toutes ses troupes de Syrie ; les États-Unis reçoivent une part des revenus pétroliers de la Syrie ; la Syrie doit fournir des renseignements sur le terrorisme.
« À mon avis, ces rapports sont entièrement crédibles », a déclaré l'ancien ambassadeur britannique en Syrie, Peter Ford.Spoutnik.Cependant, Damas a rejeté ces propositions.
Selon M. Ford, dans le contexte de la lutte contre le terrorisme en Syrie qui est sur le point de se terminer, Damas ne sera intéressé par les propositions américaines que si Washington amène sur la table des négociations non seulement le retrait des troupes mais aussi les questions liées aux armes chimiques, aux coûts de reconstruction, aux sanctions et éventuellement au plateau du Golan, occupé par Israël.
« Le rejet de ces accords par la Syrie montre que Damas n'apprécie pas les propositions limitées des États-Unis. Il reflète également la vision stratégique de Damas selon laquelle il ne sacrifiera en aucun cas son partenariat avec l'Iran », a analysé M. Ford.
L'ancien ambassadeur britannique a également déclaré qu'il était peu probable que les États-Unis soient aussi soumis à la Syrie.