Les États-Unis se rangent du côté de leurs ennemis pour renverser le président syrien

(Baonghean.vn) - Washington s'est allié à son ennemi juré, le groupe terroriste international Al-Qaïda, pour poursuivre son ambition de renverser le président syrien Bachar al-Assad. C'est ce qu'a déclaré l'ancien ambassadeur britannique en Syrie, M. Peter Ford, dans une interview accordée à l'agence de presse RT.

Les États-Unis ont coopéré avec Al-Qaïda pour renverser le président Assad. Photo : Reuters.

Selon Peter Ford, les États-Unis « travaillent effectivement aux côtés d'une branche d'Al-Qaïda » en Syrie. « Nous ne pouvons qu'espérer qu'il s'agit d'une aberration temporaire et qu'ils reviendront bientôt à la raison. »

M. Ford faisait référence au Front al-Nosra, une branche d'Al-Qaïda en Syrie. Les Nations Unies, la Russie et les États-Unis considèrent ce groupe comme une organisation terroriste. Cependant, Washington a exigé que Moscou cesse ses frappes aériennes contre le Front al-Nosra si des rebelles que les États-Unis considèrent comme modérés sont présents dans la même zone.

Selon l'ancien ambassadeur britannique en Syrie, cette demande est totalement déraisonnable, voire « bizarre ». Il ne serait cependant pas surprenant qu'elle évoque l'obsession de Washington pour le renversement du président syrien Assad.

La stratégie américaine pour résoudre la crise en Syrie repose depuis longtemps sur la nécessité pour le président Assad de renoncer au pouvoir. Selon les analystes, le départ de M. Assad risque de créer un vide politique que les groupes terroristes exploiteront pour étendre leur influence. Après tout, les combattants d'al-Nosra et d'autres groupes rebelles, dont Ahrar al-Sham, tentent d'instaurer un État islamique dans ce pays autrefois pacifique.

La Russie souhaite depuis longtemps ajouter Ahrar al-Sham et Jaysh al-Islam à la liste des groupes terroristes des Nations Unies. Cependant, cette initiative a été bloquée par les États-Unis, malgré la fréquence des attaques contre les civils par ces groupes.

En outre, Moscou a demandé à Washington de persuader les groupes modérés soutenus par les États-Unis en Syrie de quitter les zones où opère le Front al-Nosra. M. Ford a estimé que cette demande de la Russie était légitime, mais les États-Unis ne l'ont pas encore acceptée.

Lan Ha

(Selon Sputniknews)