L'Amérique : elle va conquérir Mars dans les 20 prochaines années
La National Aeronautics and Space Administration (NASA) des États-Unis a récemment confirmé que les astronautes pourraient effectuer des missions vers Mars dans les 20 prochaines années, même si de nombreux défis de taille subsistent encore.
Ces défis seront abordés lors d’une conférence qui se tiendra du 6 au 8 mai à Washington, DC, et qui portera sur les derniers projets visant à placer des humains sur la planète rouge.
Une sonde Mars de la NASA. (Source : Xinhuanet)
Lors d'une réunion organisée avant la conférence, le directeur général de la NASA, Charles Bolden, a souligné que la priorité actuelle de l'industrie spatiale était d'envoyer des humains sur Mars. Cependant, la crise économique prolongée freine ces efforts.
Le professeur Scott Hubbard de l'Université de Stanford a déclaré que « si nous commençons aujourd'hui, nous serons capables de conquérir Mars dans les 20 prochaines années ».
Il a souligné que pour mener à bien ce programme ambitieux, les États-Unis doivent disposer d’un budget suffisant et d’un plan méticuleux pour relever le défi du développement technologique.
Selon lui, le plus grand défi de ce programme est que la NASA doit y transporter au moins 30 à 40 tonnes de matériaux, suffisamment pour vivre ainsi que suffisamment de matériaux pour que le vaisseau puisse revenir sur Terre avant d'envoyer des humains sur Mars.
M. Hubbard a également été le premier directeur du programme de recherche sur Mars de la NASA.
En août 2012, le rover Curiosity avait déjà transporté du matériel sur Mars, mais sa charge utile ne pesait qu'une tonne. Sa mission était d'étudier l'environnement martien et de rechercher des preuves de la présence d'eau en prévision de la future mission de la NASA visant à envoyer des humains sur la planète rouge.
La NASA développe actuellement un système de lancement de fusée Orion et une sonde pour surveiller l’exploration spatiale à distance.
Selon M. Hubbard, les prochains défis du projet sont le petit espace de vie, la nourriture et l'eau limitées, la température rigoureuse de -55 degrés Celsius et l'atmosphère contenant beaucoup de CO2 et de radiations pendant le vol.
De plus, les effets des vols long-courriers sur le système nerveux central, le système squelettique, les muscles… sont tous pris en compte.
Selon les experts en psychophysiologie spatiale, il leur faudra au moins 10 ans pour étudier les effets du vol sur le corps humain.
Une enquête sociologique menée en mars dernier a montré que 71% des Américains exprimaient le désir d'aller sur Mars d'ici 2033. Parmi eux, 75% ont déclaré que le budget de la NASA devrait augmenter à 1% du budget fédéral.
Actuellement, la NASA ne reçoit que 0,5%, alors que le projet Apollo de conquête de la Lune dans les années 1960 a absorbé 4% du budget fédéral.
Selon (TTXVN) - VT