Les États-Unis imposeront un blocus naval et une « zone d'exclusion aérienne » contre la Corée du Nord
L'administration Trump pourrait renforcer un blocus naval ou imposer une « zone d'exclusion aérienne » contre la Corée du Nord si le pays réussit à développer un missile balistique intercontinental (ICBM), a déclaré un expert le 23 mai.
M. Trump considérerait cela comme une « ligne rouge » pour la Corée du Nord, selon Shin Beom Chul, professeur à l’Académie diplomatique nationale de Corée.
« Dans le cas où la RPDC parviendrait à développer avec succès un ICBM, une action militaire contre Pyongyang serait l'option prioritaire sur la table des négociations du point de vue de Trump », a déclaré l'expert dans un communiqué publié aux journalistes avant une conférence sur la sécurité qui sera co-organisée par l'Académie nationale de défense de Corée et la Konrad Adenaeur Stiftung (Allemagne).
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Le président américain Donald Trump n'a pas encore trouvé de solution au problème nucléaire dans la péninsule coréenne (Photo : Korea Herald) |
La conférence se tiendra à Séoul le 24 mai avec pour thème : « La nouvelle administration américaine et les relations avec les alliés : innovation et amélioration continue ».
M. Shin devrait prononcer un discours lors de cette conférence sur la défense. Il a analysé que l'administration Donald Trump s'abstiendrait de lancer une attaque militaire directe contre la RPDC, craignant que des représailles ne causent de graves dommages.
« Il peut toujours exercer une pression militaire par le biais de diverses options sans lancer une attaque directe contre la RPDC », a déclaré le professeur.
« Cela dit, les options militaires, notamment un blocus naval et l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne, pourraient également aggraver les tensions en Asie du Nord-Est », a-t-il ajouté.
« Pour ces raisons, il convient de prêter attention à la décision américaine de déployer le porte-avions Carl Vinson (CVN 70) dans les eaux à l'est de la péninsule coréenne, du côté sud-coréen, après mai », a-t-il souligné.
Une autre question importante est la réaction de la Russie et de la Chine si les États-Unis prenaient de telles mesures. Pékin et Moscou souhaitent tous deux éviter une confrontation militaire directe et intensifier leurs efforts pour inciter Pyongyang à revenir à la table des négociations.
Selon CAND