Les États-Unis déploient 16 000 soldats au large du Venezuela, signe d’une volonté d’aller au-delà de la lutte antidrogue.
Selon le Washington Post, les forces américaines présentes dans la région comprennent actuellement huit navires de guerre de la marine, un navire de combat et un sous-marin nucléaire, tandis que le porte-avions USS Gerald R. Ford est en route vers les Caraïbes.

Dans l'après-midi du 1er novembre, heure locale, la chaîne RT de la Fédération de Russie a cité des informations publiées dans le journal Washington Post selon lesquelles les États-Unis déploient une force militaire de grande envergure dans la région proche du Venezuela, comprenant environ 10 000 soldats de l'armée de terre et 6 000 marins de la marine.
Cette décision est perçue comme un signe que Washington pourrait se préparer à étendre ses activités militaires dans la région.
Les États-Unis ont accusé à plusieurs reprises le Venezuela de soutenir des « organisations terroristes liées à la drogue » et ont imposé une série de sanctions sévères à ce pays sud-américain.
Depuis septembre, les États-Unis ont détruit au moins 14 navires dans les Caraïbes, affirmant qu'ils étaient utilisés par des cartels de la drogue, faisant plus de 61 morts, selon l'agence de presse britannique Reuters.
De son côté, le président Maduro a nié les accusations de trafic de drogue et a juré de défendre le pays en cas d'invasion. La semaine dernière, M. Maduro a accusé les États-Unis de « fabriquer une nouvelle guerre » et a appelé au calme face à la présence militaire américaine croissante dans la région.
Selon le Washington Post, huit navires de guerre de l'US Navy, un navire des forces spéciales et un sous-marin d'attaque à propulsion nucléaire sont actuellement présents dans la mer des Caraïbes.
Par ailleurs, le porte-avions USS Gerald R. Ford devrait arriver dans la région la semaine prochaine, avec à son bord trois navires d'escorte supplémentaires et plus de 4 000 militaires.
Par ailleurs, selon des images satellites citées par le journal, des chasseurs furtifs F-35 ont également été déployés sur une base aérienne américaine à Porto Rico.
Selon M. Ryan Berg, directeur du programme Amériques au Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS), l'apparition de ce groupe aéronaval montre que le plan de Washington pourrait aller au-delà du cadre d'une campagne antidrogue.
M. Berg a déclaré que le président Donald Trump n'avait qu'un mois environ pour prendre « une décision importante » avant que le groupe aéronaval ne doive être transféré dans une autre zone.
Plusieurs médias ont également rapporté récemment que la Maison Blanche envisageait une intervention militaire au Venezuela.
Le sénateur Rick Scott a déclaré à CBS le 1er novembre que « mes jours au pouvoirLe compte à rebours de M. Maduro a commencé.
Le Washington Post a également indiqué le 30 octobre que Washington avait identifié un certain nombre de cibles potentielles, notamment des installations militaires accusées d'être utilisées pour le trafic de drogue.
Le président américain Donald Trump a toutefois nié avoir l'intention de lancer des attaques contre le Venezuela.
Interrogé à ce sujet à bord d'Air Force One le 31 octobre, le président américain Donald Trump a répondu : « Non. Ce n'est pas vrai. »
Cependant, le mois dernier, le président Trump a confirmé qu'il avait autorisé la Central Intelligence Agency (CIA) à mener des opérations secrètes et meurtrières dans la région.
Concernant la campagne américaine contre les cartels de la drogue, l'AFP a rapporté que le 31 octobre, les Nations Unies ont appelé les États-Unis à mettre fin aux attaques contre les navires soupçonnés de transporter des trafiquants de drogue dans les Caraïbes et le Pacifique Est, avertissant que ces incidents pourraient constituer des « homicides illégaux ».
« Ces attaques, qui font un nombre croissant de victimes, sont inacceptables », a déclaré Volker Turk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme. « Les États-Unis doivent mettre fin à ces agissements et prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher les exécutions extrajudiciaires de personnes à bord de ces navires, quels que soient les crimes reprochés. »
M. Turk a souligné que les attaques susmentionnées violaient le droit international des droits de l'homme et a indiqué avoir soulevé la question directement auprès des responsables américains par la voie diplomatique.


