Les États-Unis contestent la légalité de la « ligne en neuf traits » de la Chine
Les États-Unis ont appelé le 5 février la Chine à clarifier et à ajuster ses revendications de souveraineté en mer de Chine méridionale, tout en appelant à une solution pacifique à l'un des points chauds de plus en plus dangereux d'Asie.
Alors que les tensions sont vives à propos de l'imposition par Pékin d'une zone d'identification de défense aérienne (ADIZ) sur les îles administrées par le Japon en mer de Chine orientale, les inquiétudes grandissent quant à une nouvelle confrontation dans un autre conflit en mer de Chine méridionale.
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Daniel Russel, secrétaire d'État adjoint américain aux affaires de l'Asie de l'Est et du Pacifique (Source : AFP/VNA) |
Faisant référence à ces différends, le secrétaire d'État adjoint américain aux Affaires de l'Asie de l'Est et du Pacifique, Daniel Russel, a contesté la soi-disant « ligne en neuf traits » de Pékin qui représente les revendications territoriales de la Chine sur une grande partie de la mer de Chine méridionale.
M. Russel a déclaré que les revendications maritimes en vertu du droit international devraient être fondées sur les caractéristiques terrestres.
« Toute revendication chinoise de droits maritimes qui ne repose pas sur des caractéristiques terrestres revendiquées est incompatible avec le droit international », a-t-il déclaré. « La Chine pourrait démontrer son respect du droit international en clarifiant ou en ajustant sa revendication afin qu'elle soit conforme au droit maritime international. »
M. Russel a également soutenu le droit des Philippines à porter leur différend avec la Chine devant le Tribunal international du droit de la mer des Nations Unies dans le cadre des efforts visant à trouver une solution « pacifique et non coercitive ».
Cependant, cette mesure a été rejetée par la Chine l’année dernière.
Selon M. Russel, l’incapacité de la Chine à clarifier ses revendications en mer de Chine orientale a créé de l’incertitude dans la région et limité les perspectives de parvenir à une solution consensuelle ou à des accords de développement conjoints équitables.
Les commentaires de M. Russel démontrent la position de plus en plus affirmée de l’Amérique en mer de Chine méridionale.
En 2010, la secrétaire d'État américaine de l'époque, Hillary Clinton, a déclaré que la liberté de navigation était un intérêt national américain dans la mer de Chine méridionale, une route maritime pour plus de la moitié du fret commercial mondial.
Selon VNA