Les États-Unis testent un système de lancement de missiles de croisière dans l'Arctique pour dissuader la Russie.
L'armée américaine a testé un système de lancement de missiles de croisière dans le cercle arctique le 9 novembre. Le commandant en charge de l'essai a déclaré qu'il s'agissait d'un moyen de dissuasion contre la Russie.
Lors de cet essai, un missile de croisière à longue portée a été largué d'un avion de transport C-130. Un système de parachute devait permettre au missile de descendre progressivement jusqu'à l'allumage de son moteur-fusée, qui le propulserait vers sa cible.
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| Un avion américain largue un système de missiles de croisière Rapid Dragon en Norvège, dans la région arctique, le 9 novembre. Photo : Defense.gov |
Ce système, baptisé Rapid Dragon par l'armée américaine, a été développé par l'US Air Force. Il a été présenté pour la première fois en Europe le 9 novembre.
Le choix par les États-Unis de l'espace aérien norvégien pour cet essai était également délibéré. Ce lieu se situe à 2 degrés au nord du cercle polaire arctique, à l'extrême ouest d'une zone d'importance militaire et économique pour la Russie.
Le lieutenant-colonel Lawrence Melnicoff a déclaré au journal militaire américain Stripes : « Cet essai place l’appareil à portée de la Russie. Nous le testons intentionnellement de cette manière pour provoquer une escalade sans pour autant déclencher une escalade… Nous cherchons à dissuader toute action. »étendrede la Russie, en démontrant les capacités accrues des alliés de l'OTAN ».
Environ 50 % du littoral arctique est en territoire russe. Moscou y mène régulièrement des exercices où les combats sont quasi inexistants.
La stratégie nationale américaine pour l'Arctique, publiée en octobre, considère la coopération avec la Russie dans la région arctique comme « quasi impossible ». Cette stratégie préconise un renforcement de la présence militaire américaine au-delà du cercle polaire arctique.



