Les États-Unis font pression sur Israël pour qu'il assure un passage sûr aux militants du Hamas.

Les États-Unis considèrent cela comme une étape pilote vers un programme de désarmement et d'amnistie plus large qu'ils espèrent appliquer aux militants du Hamas, conformément au plan en 20 points du président Donald Trump visant à mettre fin aux combats dans la bande de Gaza.

Selon le plan de Washington, les combattants du Hamas seraient autorisés à sortir des tunnels et à remettre leurs armes aux membres du centre de coordination civilo-militaire dirigé par les États-Unis et basé à Kiryat Gat. Ces combattants pourraient ensuite se rendre en toute sécurité dans un pays tiers ou se retirer à l'ouest de la « Ligne jaune », zone de facto sous contrôle du Hamas.

Sans rejeter catégoriquement la proposition américaine, Israël a résisté aux demandes de libération de tous les militants du Hamas, arguant que certains d'entre eux étaient responsables d'attaques contre des Israéliens et seraient donc détenus.

* Dans une autre initiative connexe, le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a annoncé le même jour que l'armée du pays (Tsahal) détruirait les tunnels du Hamas et éliminerait les éléments terroristes à l'intérieur des zones contrôlées par Israël à Gaza « sans aucune restriction ».

« L’objectif d’Israël, outre la libération de tous les otages, est de désarmer le Hamas et de démilitariser Gaza », a affirmé M. Katz.

Cette annonce intervient alors que des informations font état d'un intérêt d'Israël pour le retour de militants du Hamas piégés à Rafah dans les zones contrôlées par l'armée israélienne dans la bande de Gaza. Selon les estimations israéliennes, environ 200 militants du Hamas se cachent actuellement dans un réseau de tunnels sous les zones contrôlées par Tsahal dans le sud de Gaza, notamment à Rafah, et ne peuvent se replier vers les zones contrôlées par le Hamas sans être repérés par l'armée israélienne.

* Le 5 novembre également, le directeur des services de renseignement turcs a rencontré à Istanbul le négociateur en chef du Hamas, Khalil Al-Hayya, et a discuté de la feuille de route pour la mise en œuvre des prochaines étapes du plan de cessez-le-feu à Gaza.

Au cours de cette réunion, les deux parties ont également discuté des mesures à prendre pour assurer le bon déroulement du processus de cessez-le-feu et des moyens de surmonter les problèmes actuels.

Le cessez-le-feu à Gaza est entré en vigueur le 10 octobre, après deux ans de conflit entre Israël et le Hamas. Dans un premier temps, le Hamas a libéré les 20 otages israéliens survivants et a facilité le rapatriement des dépouilles des otages décédés, en échange de la libération par Israël des prisonniers de sécurité palestiniens. Cependant, les deux parties restent en désaccord sur les modalités de la phase suivante, notamment le désarmement du Hamas et le retrait des troupes israéliennes de Gaza.