Les États-Unis déploient des troupes près de la frontière russe
Une compagnie d'infanterie américaine est arrivée en Estonie cette semaine dans le cadre des efforts de l'OTAN pour renforcer la frontière orientale de l'alliance militaire en réponse à une menace perçue de la Russie, a déclaré le ministère estonien de la Défense le 16 décembre.
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Soldats américains en Estonie. Source : Getty |
Un communiqué publié sur le site Internet du ministère estonien de la Défense indique que les soldats américains sont actuellement stationnés à la base de Taara dans la ville de Voru, à environ 20 km de la frontière russe.
Évaluant le déploiement des militaires américains, le colonel Mati Tikerpuu, commandant de la 2e brigade d'infanterie des forces de défense estoniennes, a déclaré qu'il espérait pouvoir « se coordonner avec les alliés au niveau de la brigade et disposer d'une unité mobile supplémentaire ».
Le colonel Richard Ikena, commandant de la 1re division d'artillerie d'infanterie américaine, a déclaré que l'armée américaine était « ravie d'être en Estonie » et « impatiente de travailler côte à côte avec nos alliés ».
Le ministère estonien de la Défense a ajouté dans son communiqué que les États-Unis devraient déployer un peloton d'artillerie HIMARS en Estonie, apportant avec eux son équipement et les systèmes de commandement et de contrôle associés. Le ministre estonien de la Défense, Hanno Pevkur, a déclaré que cela permettrait à l'armée estonienne de se familiariser avec le maniement des systèmes d'artillerie à roquettes à haute mobilité HIMARS avant de les recevoir des États-Unis en 2025. L'Estonie a affirmé que la présence de ces troupes témoignerait des « valeurs et intérêts communs » de Washington et de Tallinn, et renforcerait les relations de sécurité et de défense entre les deux pays.
Les responsables militaires estoniens affirment que le désir du pays d'accroître la présence de l'OTAN est dû à la « détérioration de l'environnement sécuritaire » en Europe et au « comportement agressif » de la Russie en Ukraine.
Entre-temps, Moscou a condamné à plusieurs reprises le déploiement de forces de l'OTAN dans la zone frontalière avec ce pays ainsi que le transport d'armes vers l'Ukraine, affirmant que cela ne ferait que prolonger le conflit.
