Les États-Unis ont refusé d'accepter un nouvel escadron de F-35 et l'ont retiré prématurément.

L'agence de presse britannique a cité une source militaire américaine affirmant que le fabricant et le ministère américain de la Défense étaient toujours en désaccord sur les coûts de maintenance, notamment pour la réception du nouveau lot de chasseurs furtifs F-35.

Le début fut relativement favorable, mais lorsque seulement 50 % des 280 F-35 livrés purent fonctionner correctement, l'armée américaine devint plus prudente quant aux nouvelles commandes de F-35.

En 2017, plus de 200 avions F-35 ont été découverts présentant des traces de corrosion métallique sur la cellule, obligeant Lockheed Martin à les réparer en urgence pour pouvoir remettre certains appareils en service.

En raison de coûts d'exploitation élevés, l'avion passe la moitié de son temps en stockage. De plus, le F-35 n'est pas encore totalement développé. Il rencontre souvent des problèmes techniques, notamment une pénurie de pièces de rechange.

Parallèlement, le nombre d'appareils augmente en fonction des contrats de production. En moyenne, un F-35 nécessite environ 172 jours de maintenance par an.

Selon les informations rendues publiques par l'US Air Force, le coût d'exploitation de chaque F-35 s'élève actuellement à plus de 67 000 USD par heure de vol, tandis que le F/A-18 Super Hornet ne coûte que 11 000 à 24 400 USD par heure de vol.

C'est pour cette raison que le Pentagone envisage un retrait anticipé de la flotte de F-35 de première génération, car il doit mettre à niveau son logiciel du bloc 2B au bloc 3F pour avoir des capacités de combat plus efficaces, mais le coût est trop élevé.

Le sort de ces plus de 100 chasseurs furtifs retient l'attention de la communauté militaire internationale. Deux options ont été proposées : soit transférer ces F-35 en seconde ligne, en les confiant à la Garde nationale aérienne pour exploitation, soit les utiliser pour la formation des pilotes de chasseurs de 5e génération.

L'US Air Force a déclaré que très probablement avant la fin de 2018, le sort de ce lot de plus de 100 F-35 sera décidé.

Bien que la décision finale n'ait pas encore été prise, le refus du Pentagone d'accepter les chasseurs F-35 et le fait d'envisager un retrait anticipé du F-35 en raison des coûts de maintenance auront certainement un impact significatif sur les plans d'approvisionnement et d'acceptation des clients.