Les États-Unis lancent une « mesure de diversion » avant la visite du président chinois
(Baonghean.vn) - Le 1er septembre, les médias américains ont publié des informations provenant d'un responsable du gouvernement américain révélant que la Maison Blanche préparait une liste de sanctions contre des entreprises chinoises en réponse aux cyberattaques visant des entreprises américaines. Cela peut être considéré comme une « manœuvre de diversion » de la part des États-Unis avant la prochaine visite du président chinois Xi Jinping aux États-Unis.
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Les conflits sont difficiles à résoudre.
Les cyberattaques constituent depuis longtemps un sujet de discorde entre les États-Unis et la Chine. Les dialogues stratégiques et économiques annuels entre les États-Unis et la Chine ont toujours été marqués par de profonds désaccords entre les deux parties sur ce sujet. Les responsables américains affirment que les récentes cyberattaques, qui, selon eux, proviennent de Chine, se sont aggravées.
L’année dernière, les États-Unis ont inculpé cinq officiers militaires chinois pour avoir piraté des réseaux américains afin de voler des secrets d’État et de la propriété intellectuelle commerciale, ce qui a conduit la Chine à suspendre un groupe de travail bilatéral sur la cybersécurité.
Début juin, juste avant le 7e Dialogue stratégique et économique sino-américain, des responsables américains ont annoncé qu'un groupe de pirates informatiques avait pénétré le système informatique du gouvernement américain, volant les données personnelles de plus de 4 millions d'employés fédéraux, dont des militaires et des agents du renseignement. Washington a accusé Pékin d'avoir orchestré cette attaque « choquante ».
Plus récemment, un rapport du Bureau de gestion du personnel du gouvernement américain, publié le 10 juillet, indiquait que 21,5 millions d'Américains avaient été victimes de pirates informatiques présumés chinois. Cette cyberattaque est considérée comme la plus importante de l'histoire des États-Unis, car le nombre de victimes attaquées par des pirates informatiques équivaut à 7 % de la population américaine. L'administration Obama a ensuite critiqué cette attaque, qui aurait été orchestrée par le gouvernement chinois.
La Chine, pour sa part, a affirmé être la victime des cyberattaques, et non leur auteur. Les responsables chinois ont fermement rejeté les preuves présentées par les États-Unis selon lesquelles la Chine serait à l'origine de nombreuses attaques sophistiquées visant les États-Unis.
L'Amérique a lancé une attaque de diversion
Selon CNN, si les États-Unis appliquaient les sanctions liées à la cybersécurité, elles cibleraient les organisations chinoises qui volent des secrets commerciaux d'entreprises américaines, ainsi que les cyberattaques contre le gouvernement américain. Cependant, les États-Unis n'ont pas encore pris de décision définitive quant au calendrier d'imposition de ces sanctions.
Il semble que les États-Unis affichent leur « sérieux » dans la lutte contre les cyberattaques qu'ils soupçonnent d'origine chinoise. Cependant, si les États-Unis appliquent immédiatement des sanctions contre des organisations chinoises, ils risquent d'aggraver encore les tensions entre les deux pays. En effet, la construction d'îles artificielles en mer de Chine orientale par la Chine a provoqué des « turbulences » dans les relations entre Washington et Pékin. Si le conflit autour des cyberattaques continue de s'intensifier, la prochaine visite du président chinois Xi Jinping aux États-Unis sera certainement compromise.
De plus, l'administration Obama subit une forte pression de la part des responsables politiques américains pour « sanctionner » la Chine. Certains politiciens américains, notamment républicains, ont même appelé la Maison-Blanche à annuler la prochaine visite du président chinois Xi Jinping ou à durcir la position de Washington à l'égard de la Chine. Les candidats républicains à la présidentielle ont critiqué à plusieurs reprises la politique laxiste de l'administration Obama envers la Chine. Par conséquent, l'annonce par la Maison-Blanche de sanctions contre la Chine pourrait également atténuer les critiques des responsables politiques républicains, tout en rassurant une partie importante de l'électorat américain.
Le fait que la date d'imposition des sanctions n'ait pas été fixée et que la Maison Blanche n'ait fait aucun commentaire officiel montre que les États-Unis se livrent activement à une « manœuvre de diversion » contre la Chine avant la visite du président chinois Xi Jinping aux États-Unis. Premièrement, les analystes estiment que cette mesure américaine constitue une démonstration de force face aux pirates informatiques, qu'elle est à bout de patience en raison des récentes cyberattaques de grande ampleur qui ont gravement affecté la sécurité nationale américaine et qu'elle prendra des mesures énergiques contre la Chine. Deuxièmement, ce n'est pas un hasard si l'annonce de la préparation de sanctions a été publiée quelques semaines seulement avant la visite du président chinois Xi Jinping aux États-Unis. Cette menace de sanctions « signalée » pourrait donner un avantage aux États-Unis lors des négociations de haut niveau avec la Chine. Il s'agit d'une manœuvre astucieuse de la Maison Blanche, qui permet à la fois d'éveiller la méfiance de la Chine et de ne pas aggraver les tensions entre les deux pays avant la visite du président chinois Xi Jinping aux États-Unis. Norma Krayem, ancienne responsable financière et diplomatique sous la présidence de Bill Clinton, avait prédit que des sanctions seraient imposées après la visite de Xi Jinping. Par conséquent, divulguer « délibérément » des informations sur les préparatifs de la Maison Blanche en matière de sanctions aiderait les États-Unis à « afficher leur prestige » et à se doter d'un levier pour entamer des négociations avec la Chine.
Nguyen Cao Bien.
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