Les États-Unis déclarent qu’ils ne répéteront pas leurs erreurs sur la question nord-coréenne.

La porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Huckabee Sanders, s'adresse aux journalistes lors du point de presse quotidien dans la salle de presse Brady de la Maison Blanche à Washington, le 23 avril. Photo : AP

Les commentaires, faits par la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Huckabee Sanders, semblent laisser ouverte la possibilité d’assouplir la campagne de « pression maximale » menée par les États-Unis avant que la Corée du Nord n’abandonne complètement ses armes nucléaires.

Toutefois, Sanders a déclaré que les États-Unis ne commettraient pas l'erreur des administrations précédentes, qui consistait à croire que la Corée du Nord « obéirait à ses ordres ». « Nous avons constaté des progrès dans la bonne direction, mais il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir », a-t-elle ajouté.

La Corée du Nord a annoncé le 21 avril la fermeture de son site d'essais nucléaires et la suspension de ses essais nucléaires et de missiles balistiques intercontinentaux, une décision saluée par Trump comme un « progrès majeur ». La Corée du Nord n'a pas indiqué qu'elle renoncerait à ses armes nucléaires ni qu'elle réduirait sa production de missiles et de composants connexes.

Interrogé sur le fait de savoir si la suspension des tests était un signe positif, le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis, a déclaré le 23 avril : « À l’heure actuelle, je pense qu’il y a de nombreuses raisons d’être optimiste quant au fait que les négociations donneront des résultats et nous verrons. »

Le 27 avril, le président sud-coréen Moon Jae-in et M. Kim tiendront un sommet dans la zone démilitarisée entre les deux Corées, préparant ainsi probablement le terrain pour la rencontre de M. Trump avec le dirigeant de Pyongyang en mai ou début juin. Les dirigeants américain et nord-coréen ne se sont pas rencontrés depuis la fin de la guerre de Corée, au cours des six décennies d'hostilités qui ont suivi.

Sanders a déclaré que l'objectif des États-Unis était la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne. Interrogée sur la possibilité pour le président Trump d'accepter une mesure moindre avant la levée des sanctions ou de les renforcer, elle a déclaré aux journalistes : « Il est certain qu'aucune sanction ne sera levée tant que la Corée du Nord n'aura pas pris de mesures concrètes pour se dénucléariser. »

L'année dernière, les États-Unis, par l'intermédiaire du Conseil de sécurité des Nations Unies, ont imposé à la Corée du Nord leurs sanctions internationales les plus sévères en réponse à trois tirs de missiles longue portée et à son essai nucléaire le plus puissant. L'administration Trump a ajouté à ces restrictions des sanctions unilatérales américaines contre les entreprises menant des activités commerciales illicites avec la Corée du Nord.

Cette année, M. Kim a opté pour la diplomatie plutôt que pour la confrontation. Selon la Corée du Sud et la Chine, le dirigeant de Pyongyang a exprimé son engagement en faveur de la dénucléarisation. On ignore encore ce qu'il attend en retour.

Il y a trois semaines, le successeur choisi par Trump au poste de secrétaire d'État américain, le directeur de la CIA Mike Pompeo, est devenu le plus haut responsable américain à se rendre en Corée du Nord depuis deux décennies, mais le contenu des discussions de Pompeo avec Kim n'a pas été rendu public.

Les négociations nucléaires les plus récentes entre les États-Unis et la Corée du Nord ont échoué en 2012. Les deux pays maintiennent également un état de guerre puisque la guerre de Corée de 1950-1953 s'est terminée par un armistice et non par un traité de paix.