Les États-Unis ont annoncé leur retrait du TPP
Immédiatement après l’investiture du président Donald Trump, l’administration du président Donald Trump a publié une déclaration sur la stratégie commerciale visant à protéger les emplois américains, en commençant par le retrait de l’Accord de partenariat transpacifique (TPP).
La Maison Blanche a déclaré qu'avec ses années d'expérience en négociation, le président comprend l'importance de placer les intérêts des travailleurs et des entreprises américains au premier plan sur les questions commerciales. Par conséquent, des accords commerciaux internationaux « solides et équitables » peuvent stimuler l'économie américaine et créer des millions d'emplois.
« Cette stratégie commencera par le retrait du TPP et par la garantie que tous les futurs accords commerciaux servent les intérêts des travailleurs américains », indique le communiqué.
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M. Trump a rapidement tenu sa promesse de dire non au TPP dès son entrée en fonction. Photo : Reuters |
M. Trump renégociera également l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), signé en 1994 entre les États-Unis, le Canada et le Mexique. Si ces pays refusent de renégocier pour offrir un traitement équitable aux travailleurs américains, « le président publiera un avis de retrait de l'ALENA ».
La Maison Blanche a également affirmé que les États-Unis ne seraient pas indulgents envers les pays qui violent les accords commerciaux et nuisent ainsi aux travailleurs américains.
« Les Américains sont depuis longtemps contraints d'accepter des accords commerciaux qui privilégient les intérêts des initiés et des élites de Washington au détriment de ceux de la classe ouvrière. En conséquence, des villes ont vu des usines fermer et des emplois bien rémunérés délocalisés à l'étranger, tandis que les États-Unis sont confrontés à d'énormes déficits budgétaires et à une base industrielle paralysée », indique le communiqué.
Les États-Unis ont signé l'accord TPP l'année dernière, mais ne l'ont pas encore ratifié. Le TPP est le pilier économique du pivot de l'administration Obama vers l'Asie-Pacifique, face à la montée en puissance rapide de la Chine. Les partisans de l'accord craignent qu'un retrait du TPP ne redonne le pouvoir à la Chine dans la région, au détriment des États-Unis. M. Trump a critiqué à plusieurs reprises la politique commerciale de la Chine et menacé d'imposer des droits de douane sur les produits chinois.
Les négociations ont pris fin en octobre 2015 après 5 ans de construction, le TPP est considéré comme un accord de libre-échange historique avec la participation de 12 pays :États-Unis, Vietnam, Australie, Brunei, Canada, Chili, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou et Singapour.
Après cet événement, les pays ont entamé le processus d'examen juridique et d'approbation parlementaire afin de pouvoir le mettre en œuvre en 2018. Cependant, ce processus s'est heurté à de nombreux obstacles, le plus important étant l'élection présidentielle américaine, à laquelle les deux candidats, M. Trump et Mme Clinton, n'ont pas apporté leur soutien. Les membres restants du TPP, notamment le Japon, ont déployé des efforts pour le sauver. Cependant, avec l'annonce par la nouvelle administration américaine de son retrait de l'accord, les pays devront choisir entre poursuivre les négociations sur un TPP sans les États-Unis ou laisser cet accord échouer.
Selon VNE