Les États-Unis et la Chine ont convenu de réduire les tarifs douaniers, et les prix sur les marchés mondiaux ont immédiatement augmenté.
Les investisseurs mondiaux saluent les signes d’un dégel dans la guerre commerciale déclenchée par les droits de douane massifs du président américain Donald Trump, qui ont perturbé les marchés financiers, perturbé les chaînes d’approvisionnement et fait craindre une récession.

Les marchés boursiers du monde entier ont augmenté à l'unisson le 12 mai après que les États-Unis et la Chine ont conclu un accord visant à réduire considérablement les droits de douane sur leurs produits respectifs au cours d'une période initiale de 90 jours.
En Asie, l'indice Hang Seng de Hong Kong était en hausse de 3,4% en fin d'après-midi, heure locale.
En Europe, le DAX allemand et le CAC 40 français ont progressé respectivement de 1,2 % et 1 % en début de séance. Le FTSE londonien a également progressé de 0,3 %.
Les contrats à terme sur actions américaines ont également enregistré des gains. Le Dow Jones Industrial Average devrait ouvrir en hausse de 2,1 %, tandis que les contrats à terme sur le S&P 500 et le Nasdaq (fortement axés sur les valeurs technologiques) progressent respectivement de 2,7 % et 3,6 %.
Le brut Brent, référence mondiale du pétrole, a également augmenté de 2,8 %.
Auparavant, selon une déclaration conjointe publiée par les deux pays le même jour, les États-Unis et la Chine avaient convenu de réduire considérablement les droits de douane imposés sur les marchandises de l'autre au cours des 90 premiers jours.
L'annonce est intervenue après de longues négociations commerciales qui ont eu lieu ce week-end à Genève, en Suisse, entre des responsables des deux plus grandes économies du monde.
Selon la déclaration conjointe, à compter du 14 mai, les États-Unis réduiront temporairement les droits de douane sur les produits chinois de 145 % à 30 %, tandis que la Chine réduira les droits d'importation sur les produits américains de 125 % à 10 %.
Les deux parties ont également convenu d'établir « un mécanisme pour poursuivre les discussions sur les relations économiques et commerciales », qui sera coprésidé par le vice-Premier ministre chinois He Lifeng, le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent et le représentant américain au Commerce Jamieson Greer.
Ces discussions pourront se tenir alternativement en Chine et aux États-Unis, ou dans un pays tiers convenu entre les parties. Si nécessaire, les deux parties pourront mener des consultations de travail sur les questions économiques et commerciales pertinentes, précise le communiqué.
Le 11 mai, après la fin des négociations, Washington a souligné les progrès vers un « accord », tandis que Pékin a salué le consensus général sur le lancement d'un processus formel de négociations économiques et commerciales.
La guerre commerciale affecte les économies des États-Unis et de la Chine. Le 9 mai, des responsables portuaires américains ont déclaré à CNN qu'au cours des 12 heures précédentes, aucun cargo n'avait quitté la Chine à destination de deux grands ports de la côte ouest des États-Unis, une situation qui ne s'était pas reproduite depuis la pandémie de Covid-19.