Le Sud mérite le titre de « citadelle de la patrie »

September 23, 2017 06:30

(Baonghean.vn) - Il y a 72 ans aujourd'hui, le peuple du Sud, qui venait de connaître l'indépendance et la liberté, dut se lancer dans la résistance. C'est à cette résistance que l'Oncle Ho déclara : « Mieux vaut mourir libre que vivre esclave » du Sud. La citadelle de bronze précédait et suivait.

Le 23 septembre 1945, les colons français ouvrirent le feu sur le siège de notre jeune gouvernement révolutionnaire à Saïgon, déclenchant ainsi la deuxième guerre d'agression contre notre pays. L'armée et la population de Saïgon-Gia Dinh, sous la direction du Comité régional du Parti du Sud, résistèrent farouchement et tinrent l'ennemi à distance, permettant ainsi aux localités de préparer leurs forces pour une résistance de longue haleine.

Nhân dân Nam Bộ trong những ngày đầu kháng chiến. Ảnh tư liệu
Les habitants du Sud aux premiers jours de la Résistance. Photographie documentaire.

Ainsi, seulement 21 jours après que le président Ho Chi Minh eut lu la Déclaration d'indépendance donnant naissance à la République démocratique du Vietnam, le peuple du Sud n'avait pas encore eu le temps de profiter de la joie de la paix, mais devait continuer à prendre les armes et à lutter pour maintenir l'indépendance de la patrie qui venait d'être conquise, accomplissant le serment « Plutôt tout sacrifier, que de perdre la patrie, que de devenir esclave ».

Conformément à la décision du Comité régional du Parti et du Comité de résistance du Sud, l'après-midi du 23 septembre 1945, tout Saïgon se mit en grève, refusant de coopérer avec les Français. Bureaux, usines et sociétés commerciales furent fermés, les marchés également, les véhicules immobilisés et, dans la nuit du 23 septembre 1945, les ouvriers de Saïgon-Cho Lon coupèrent l'eau et l'électricité.

Des barricades furent érigées le long des rues. Tables, chaises, lits, armoires, véhicules et objets encombrants furent mobilisés et transportés dans les rues afin de créer des obstacles et de bloquer l'avancée de l'ennemi. Toute activité urbaine fut suspendue. Les équipes d'assaut syndicales, les groupes d'autodéfense et les troupes de choc de jeunes se déployèrent rapidement au combat. Des centaines d'usines et de bureaux, des dizaines d'entrepôts, de chantiers, etc. furent détruits, les empêchant de tomber aux mains des Français.

Hưởng ứng lời kêu gọi của Ủy ban Kháng chiến Nam bộ, nhân dân Sài Gòn - Gia Định đồng lòng đứng lên kháng chiến, năm 1946. Ảnh tư liệu
Répondant à l'appel du Comité de résistance du Sud, les habitants de Saigon - Gia Dinh se sont unanimement soulevés pour combattre, 1946. Photo avec l'aimable autorisation

De nombreuses machines et outils furent déplacés par les ouvriers et les habitants de la ville, créant ainsi deux usines militaires pour produire des armes destinées à combattre l'ennemi. Des positions de combat surgirent un peu partout. Dès les premiers jours de la résistance, l'armée et la population de Saïgon avaient épuisé de nombreuses forces ennemies et détruit une partie de leurs installations matérielles.

Encerclée dans la ville, l'armée française se retrouva dans une situation désespérée : sans électricité, sans eau, sans armes, sans nourriture, sans provisions… et constamment attaquée, affaiblie et détruite par notre armée et notre peuple. Elle fut contrainte de trouver un moyen de retarder les troupes, en demandant à la délégation britannique de négocier avec le Comité de Résistance du Sud.

Répondant à l'appel du Président Ho Chi Minh, digne de la confiance et des encouragements du peuple de tout le pays, le peuple du Sud s'est soulevé courageusement pour lutter contre l'ennemi avec des équipements modernes, déjouant le complot de l'ennemi, créant les conditions pour consolider le gouvernement révolutionnaire et construire un nouveau régime.

Le bruit des tirs de la résistance à Saïgon-Cho Lon a choqué tout le pays. Aussitôt, de nombreuses provinces du Sud ont dépêché des syndicalistes, des jeunes et des miliciens pour rejoindre la population de Saïgon-Cho Lon dans la lutte contre l'invasion coloniale française.

Hội trường nhà xuất bản miền Nam, bộ phận tuyên truyền đã cho in hàng vạn bản lời kêu gọi
Dans le hall des Éditions du Sud, le service de propagande a imprimé des dizaines de milliers d'exemplaires de l'appel à la « Résistance nationale » du Comité de résistance du Sud. Photo : avec l'aimable autorisation.

Il est évident que la résistance menée par notre armée et notre peuple contre la réinvasion des colons français au Sud a revêtu une importance capitale dès les premiers jours, déjouant le complot des colons français visant à accélérer les hostilités et à remporter une victoire rapide. Elle a également clairement démontré le fervent patriotisme, la volonté indomptable et l'héroïsme combatif dont nous avons fait preuve pour protéger la patrie et la souveraineté de notre nation. Elle a également mis en œuvre la politique du Parti consistant à attaquer vigoureusement l'armée française au Sud, avec la détermination de remporter la victoire sur le champ de bataille du Sud afin de créer les conditions d'une lutte contre l'armée de Chiang au Nord.

Et la Journée de la Résistance du Sud, le 23 septembre 1945, restera à jamais une étape historique glorieuse de la nation, encourageant la lutte pour protéger l'indépendance et la souveraineté nationales et pour construire plus tard le pays de notre peuple.

Face à l'esprit combatif indomptable de l'armée et du peuple du Sud, le président Ho Chi Minh adressa le 27 septembre 1945 une lettre au peuple du Sud, affirmant sa détermination à lutter pour l'indépendance et la liberté de la Patrie avec l'esprit de « plutôt mourir libre que vivre en esclave ».

Nhân dân thị trấn Cà Mau vui mừng đón ngày hòa bình sau khi ký Hiệp định Giơ-ne-vơ 1954. Ảnh tư liệu
Les habitants de Ca Mau ont accueilli avec joie le jour de la paix après la signature de l'Accord de Genève de 1954. Photo : Archives

En février 1946, l'Oncle Ho a décerné à l'armée et au peuple du Sud le titre de « Citadelle de la Patrie », et cet esprit a toujours été le principe directeur, éclairant le chemin pour la génération d'aujourd'hui dans le travail de construction et de défense de la Patrie socialiste du Vietnam.

Soixante-douze ans se sont écoulés, et l'esprit indomptable, symbole éclatant de la Journée de la Résistance du Sud du 23 septembre 1945, conserve toute sa valeur et sa signification historique est de plus en plus évidente. Cela constituera une formidable motivation pour encourager toute la nation à faire preuve d'unité, d'initiative et de créativité, à saisir les opportunités, à surmonter les défis, à promouvoir l'innovation et à développer le pays, avec la détermination de mener à bien les deux missions stratégiques que sont la construction et la défense de la République socialiste du Vietnam, pour un peuple riche, un pays fort, la démocratie, l'équité, la civilisation et une progression constante vers le socialisme.

Paix

(Synthétique)

NOUVELLES CONNEXES

Journal Nghe An en vedette

Dernier

Le Sud mérite le titre de « citadelle de la patrie »
ALIMENTÉ PARUNCMS- UN PRODUIT DENEKO