Nouvelle année, les prix du porc se redressent progressivement

Dans la commune de Ngoc Lu, district de Binh Luc, province de Ha Nam, considérée comme la plus grande « capitale » de l'élevage porcin du Nord, le prix des porcs vivants augmente progressivement depuis fin décembre 2017. En particulier, au début de la nouvelle année 2018, le prix des porcs ici augmente de jour en jour.

Actuellement, le prix des porcs destinés à l’abattage fluctue entre 33 et 38 000 VND/kg.

Mme Hien, propriétaire d'une ferme porcine à Ngoc Lu, a déclaré que même si les prix du porc montrent des signes de reprise, le taux de vente est limité car l'échelle de l'agriculture dans cette « capitale » a considérablement diminué depuis que les prix du porc ont atteint leur plus bas niveau au milieu de l'année dernière.

De nombreux ménages de la commune de Ngoc Lu n'ont plus les moyens financiers de poursuivre l'élevage en raison des lourdes pertes subies lors de la « crise » des prix du porc l'année dernière. Les négociants en aliments pour animaux sont également au point mort, car les agriculteurs perdent de l'argent et peinent à recouvrer leurs capitaux, a expliqué Mme Hien.

M. Dung, un important éleveur de porcs du village 4 de la commune de Ngoc Lu, a déclaré qu'avec les prix actuels, les gens commençaient à réaliser des bénéfices. Chaque porc de 100 à 120 kg rapporte environ 300 000 à 400 000 VND, si l'élevage ne présente ni maladie ni épidémie.

Selon le journal Thanh Nien, à Dong Nai, la localité qui compte le plus grand cheptel porcin du pays, les éleveurs ont indiqué que le prix de vente était de 30 000 à 31 000 VND/kg, soit une augmentation de 1 000 à 2 000 VND par rapport à il y a dix jours. Avec ce prix, les éleveurs perdent encore environ 3 000 à 4 000 VND/kg.

Selon le rapport du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, le prix du porc vivant dans le Centre et les Hauts Plateaux du Centre est d'environ 33 000 VND/kg, contre 35 000 à 36 000 VND/kg dans le Nord, soit une augmentation moyenne de 4 000 à 5 000 VND/kg. Après avoir atteint un creux de plusieurs mois, le prix du porc vivant a recommencé à augmenter au cours des derniers mois de 2017, mais toujours pas suffisamment pour permettre aux éleveurs de réaliser des bénéfices.

Il est prévu que d'ici le Nouvel An lunaire, les prix du porc augmenteront probablement encore, car les installations de transformation se concentrent sur l'abattage pour produire de la nourriture afin de répondre aux besoins de la population pour le Têt.

Une autre raison de la reprise progressive des prix du porc est que le cheptel porcin actuel est de 27,4 millions de têtes, en baisse de 5,7 % (à la fin du troisième trimestre de 2017) par rapport à la même période en 2016. La lente reprise des prix du porc est due au grand nombre de porcs trop âgés, donc bien que le troupeau total ait diminué, la production destinée à l'abattage reste élevée.

Alors que les prix à la ferme viennent d'augmenter, ceux du porc sur le marché ont augmenté de 10 à 15 % le mois dernier. Selon des enquêtes menées auprès des marchés, des supermarchés et des magasins, les prix courants de certains produits : cuisses : 78 000-80 000 VND/kg, épaules : 72 000-75 000 VND/kg, filets : 112 000-120 000 VND/kg, côtes : 65 000 VND/kg…

L'offre totale de porcs destinés à la viande au Vietnam devrait atteindre environ 41 millions en 2018, de sorte que l'offre et la demande de porc seront équilibrées, prévoyait Ipsos Business Consulting (une société mondiale d'études de marché) à la fin du troisième trimestre 2017.

Cette unité a également averti que si le Vietnam ne contrôle pas bien le cheptel porcin, l'augmentation de la reconstitution du cheptel lorsque les prix du porc se redresseront entraînera bientôt une crise d'excédent du marché.

Interrogé sur l'offre et les prix des produits d'élevage pendant le Nouvel An lunaire, M. Nguyen Xuan Duong, directeur adjoint du Département de la production animale, a déclaré sur Infonet : « Outre les difficultés des éleveurs de porcs, les produits d'élevage de cette année ont largement satisfait les besoins de consommation intérieure de l'année passée. »

Pour échapper à la situation de pertes prolongées, selon M. Duong, participer à la chaîne est l’une des questions urgentes que les éleveurs doivent régler immédiatement.Si nous n'organisons pas l'élevage en filière, la crise de la filière porcine perdurera. Il est actuellement très difficile de maîtriser l'hygiène et la sécurité alimentaire, ainsi que de maîtriser l'offre et la demande.