Renforcer les capacités et les responsabilités des agents locaux de gestion des terres
(Baonghean) - Ces dernières années, la situation des plaintes, des dénonciations et des litiges fonciers dans la province s'est considérablement complexifiée. Des cas ont révélé un manque de rigueur dans la gestion et l'utilisation des terres, ainsi qu'un rôle encore limité de l'État en la matière, notamment au niveau local.
(Baonghean) - Ces dernières années, la situation des plaintes, des dénonciations et des litiges fonciers dans la province s'est considérablement complexifiée. Des cas ont révélé un manque de rigueur dans la gestion et l'utilisation des terres, ainsi qu'un rôle encore limité de l'État en la matière, notamment au niveau local.
Depuis les lois foncières de 1993, 2003 et maintenant 2013, la gestion foncière locale a connu de nombreuses évolutions notables. Les pratiques de gestion foncière se sont progressivement améliorées et la prise en compte et le dépassement des lacunes passées constituent une préoccupation majeure pour les autorités à tous les niveaux. Toutefois, remédier entièrement aux injustices héritées du passé représente un défi de taille.
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| Le personnel du Bureau d'enregistrement foncier de la ville de Vinh effectue ses tâches au Centre de transactions à guichet unique. |
La manifestation la plus flagrante est que, lors de la mise en œuvre du déblaiement du site de la route nationale 1A, de nombreuses infractions foncières ont été constatées par les autorités. Il s'agit notamment de la délivrance de permis de construire (cartes rouges) à l'intérieur du périmètre de l'unité de gestion de projet 1 (PMU1) entre 1995 et 2000 dans les districts de Nghi Loc, Dien Chau et Quynh Luu… en violation des dispositions de l'article 7 du décret n° 203-HDBT du 21 décembre 1982 du Conseil des ministres (désormais gouvernement) relatif à la réglementation de la protection des routes.
Dans le cadre des travaux de déblaiement des terrains le long de la route nationale 1A, les autorités ont progressivement mis au jour des pratiques illégales de vente, de cession, de location et d'emprunt de terrains à 22 ménages de la briqueterie du quartier de Mai Hung (ville de Hoang Mai). On peut également citer le cas de la fabrique de thé du hameau 14, commune de Nghi Kim, qui avait emprunté des terrains à la commune depuis 1987 pour des ménages exerçant une activité de services. Au fil du temps, ces ménages ont construit des maisons en dur et, lorsque l'État a repris possession des terrains, ils ont réclamé une indemnisation correspondant à 100 % de la valeur de leurs biens immobiliers. Enfin, dans la commune de Nghi Yen (Nghi Loc), à Nghi Lien (ville de Vinh), des dizaines de tentes ont été installées à l'intérieur du périmètre de la PMU1…
Concernant la question de la gestion foncière, le journal Nghe An a publié ces dernières années des articles dénonçant des situations extrêmement problématiques, telles que la construction illégale de maisons et autres structures sur des terres agricoles et agricoles, l'utilisation illégale des corridors de digues et l'empiètement sur les terres forestières. De plus, le journal a traité de nombreux cas de plaintes et de dénonciations relatives à des problèmes fonciers. L'une des principales causes de ces problèmes réside dans le manque d'attention portée à la gestion foncière par les autorités locales.
Il est établi qu'avant l'entrée en vigueur de la loi foncière de 2013, le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement a mené une consultation sur la mise en œuvre de la loi foncière de 2003 dans la province, ce qui a permis d'identifier clairement ses lacunes et ses insuffisances. Ainsi, la gestion foncière par l'État demeure limitée ; l'application de la discipline et de l'ordre en matière de gestion et d'utilisation des terres est insuffisante ; le traitement des plaintes, des dénonciations et des litiges fonciers reste complexe ; les procédures administratives foncières sont toujours lourdes et les délais de règlement sont longs ; certaines localités ont imposé des procédures et des documents supplémentaires sans fournir d'informations complètes et opportunes à la population ; des attributions de terres excédant les pouvoirs autorisés, à des personnes non autorisées ou non conformes à la planification persistent dans certaines localités ; dans certains endroits, des transferts de droits d'utilisation de terres agricoles entraînent des changements de destination à des fins résidentielles, engendrant une instabilité socio-politique ; des empiètements fonciers persistent dans certaines localités.
Le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement a mis en lumière les causes de ces lacunes. La principale raison réside dans le manque d'attention et d'investissements adéquats de certaines autorités locales dans la gestion foncière. Nombre de fonctionnaires chargés de la gestion foncière au niveau communal présentent des lacunes en matière de compétences, et certains manquent même d'éthique, ce qui conduit à des infractions. En août 2014, lors d'une conférence en ligne avec les représentants des districts, le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement a organisé une session spéciale sur le thème « Orientations relatives à la gestion foncière par l'État au niveau communal », au cours de laquelle il a exposé les lacunes, les insuffisances et les causes profondes de ces problèmes. Afin de remédier progressivement à ces lacunes, cette session a permis de diffuser des documents relatifs à la gestion foncière par l'État au niveau communal, définissant clairement les rôles et les responsabilités des agents fonciers et des présidents des comités populaires communaux. En matière de gestion foncière, le rôle des autorités locales est primordial. C'est pourquoi la loi foncière de 2013 a clairement défini les rôles et les responsabilités des agents fonciers communaux et du président du comité populaire communal. Lorsque la loi foncière de 2013 entrera en vigueur, le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement déterminera qu'il doit porter une attention particulière aux dispositions de la loi et les expliquer clairement aux responsables de la gestion foncière au niveau local, afin qu'ils puissent bien les comprendre, améliorer leurs compétences et démontrer leurs rôles et responsabilités.
En réalité, pour une bonne gestion foncière, outre le respect de la loi, il est essentiel de disposer de personnes compétentes pour conseiller et mettre en œuvre les mesures. En septembre 2014, le journal Nghe An a continué de recevoir des pétitions de citoyens. Dans la commune V, district Y, des personnes occupaient illégalement des terres agricoles pour y construire des habitations. Après vérification, la plainte s'est avérée fondée et le district Y a demandé aux services et bureaux compétents de mener une enquête. Selon l'enquête menée par Nghe An, ces ménages avaient reçu pour instruction de la part de l'administration communale de constituer un dossier en vue de l'obtention d'un certificat de droit d'utilisation des terres auprès des autorités compétentes. Or, les responsables fonciers et les dirigeants communaux ont reconnu que l'approbation de la commune concernant ces demandes de certificats était insuffisante.
Cet exemple illustre l'importance du rôle des agents chargés du conseil et de la gestion des questions foncières, notamment les agents du cadastre au niveau communal et de quartier, ainsi que les présidents des comités populaires au niveau communal. Pour disposer d'agents de gestion foncière compétents, professionnels, dévoués et visionnaires, l'ensemble du système politique, de la province au niveau local, doit s'impliquer activement.
Article et photos :Ha Giang
| Concernant les agents fonciers communaux, l'article 25 de la loi foncière de 2013 stipule clairement qu'ils ont pour mission d'assister le Comité populaire communal dans la gestion des terres communales. Le président du Comité populaire communal, conformément à l'article 8, paragraphe 2, est responsable devant l'État de l'utilisation des terres. Les articles 207 et 208 de la loi foncière de 2013 précisent également les sanctions applicables aux personnes qui enfreignent la législation foncière dans l'exercice de leurs fonctions, ainsi que la responsabilité du Comité populaire communal. |



