L'OTAN entre officiellement dans la cyberguerre
(Baonghean.vn) - Dans le cadre du programme de défense européen contre son voisin oriental, l'OTAN a adopté pour la première fois de son histoire une « politique de cyberdéfense renforcée » lors du sommet qui s'est tenu au Royaume-Uni. Ce programme vise à protéger les réseaux d'information des pays membres.
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Au lieu d’une guerre nucléaire, une cyberguerre serait probablement plus envisageable mais non moins dangereuse. |
L'Alliance surveille le cyberespace depuis des années, mais la crise en Ukraine n'en est que plus urgente. Selon le commandant en chef de l'OTAN, l'annexion de la Crimée a marqué un tournant dans les opérations militaires tactiques : la Russie a utilisé efficacement les technologies de l'information comme une arme, coupant les communications radio entre ses avant-postes en Crimée et ses centres de commandement dans d'autres régions. Si la Russie devait cibler un autre membre de l'Alliance à l'avenir, cette tactique militaire pourrait être réutilisée.
Lors du sommet, l'Alliance a convenu d'appliquer ses engagements communs au cyberespace : une attaque contre le réseau d'information électronique d'un État membre est considérée comme un acte d'agression contre l'ensemble de l'Alliance, comparable à un acte d'agression au sens ancien du terme. Ainsi, le cyberespace de l'OTAN est également un espace « indivisible ». De plus, il ne s'agit pas d'un espace de non-droit : il est régi par le droit international et les traités de l'Alliance. En théorie, cela signifie que si un pays est à l'origine d'une attaque entraînant certaines conséquences, il s'expose à des représailles, y compris par des moyens militaires traditionnels.
Cela renforcera encore la coopération entre les États membres, qui s'efforceront de se coordonner à chaque étape : formation, recherche, installation de logiciels, partage d'informations. Cette coopération sera également continue, et pas seulement en cas de crise. Ils établiront très probablement des liens avec les entreprises privées propriétaires des réseaux. Ils devront également renforcer la protection du réseau interne, qui compte 51 liens, dont le centre de contrôle est situé à Mons, en Belgique. Le commandant adjoint de l'OTAN, Sorin Ducaru, a souligné l'importance et la nouveauté de cette vision stratégique et a affirmé que l'OTAN fournirait également un soutien informatique aux « pays partenaires » non membres de l'OTAN, comme l'Ukraine.
Parallèlement, de nombreux responsables politiques américains ont accusé la Russie d'avoir piraté le réseau d'information civil américain sans fournir la moindre preuve. Keith Alexander, ancien directeur de la NSA, a notamment affirmé qu'une série de données sensibles de la banque JP Morgan avait été volée cet été, sous l'impulsion ou la direction du gouvernement russe. Selon lui, il s'agissait de représailles aux sanctions financières américaines suite à l'incident ukrainien. (Le Monde, 8 septembre)
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