Nous devons immédiatement cesser de couvrir les coulisses de l’affaire du meurtre de Binh Phuoc.
La semaine dernière, malgré les directives du ministère de l'Information et des Communications, de nombreuses agences de presse ont continuellement et de manière chaotique rapporté des informations sur les détails entourant l'affaire du meurtre de Binh Phuoc.
Face à ce problème urgent, le vice-ministre de l'Information et des Communications Truong Minh Tuan a discuté de la situation de l'information avant la conférence de presse hebdomadaire à Hanoi.
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Vice-ministre de l'Information et des Communications Truong Minh Tuan |
Monsieur le Vice-Ministre, la société est inondée d'informations sur l'affaire du meurtre de Binh Phuoc. Deux avis divergent sur ce phénomène. L'un s'indigne de la large diffusion de l'affaire dans la presse, l'autre affirme qu'il est nécessaire de faire grand bruit autour de cette affaire sans la limiter. Quel est l'avis du Vice-Ministre sur ce sujet ?
Une information claire sur cette affaire de meurtre est nécessaire, mais comme je l'ai dit, cette information doit être positive, éducative, alerter, soutenir la procédure judiciaire et être utile à la société. Je ne partage pas l'avis d'aucune agence de presse selon lequel il est nécessaire de faire du bruit autour de cette affaire déchirante. La presse ne doit pas être indifférente et insensible à la douleur et à la perte d'autrui, et ne doit pas être assez cruelle pour amener le public à se divertir avec des détails palpitants de crimes.
- Monsieur le Vice-Ministre, pourriez-vous nous indiquer la direction du Ministère de l'Information et de la Communication face à la crise médiatique concernant l'affaire de Binh Phuoc ?
Lorsque l'affaire s'est produite, j'ai émis, au nom de l'organisme de gestion de l'État compétent, un avis sur les informations relatives à cette affaire. Le ministère de la Sécurité publique a dépêché un porte-parole et a tenu une conférence de presse, diffusant ainsi largement et activement des informations pendant l'enquête.
Maintenant que l'affaire est entrée en phase judiciaire, les reportages indiscriminés de la presse, qui font pression sur l'agence d'investigation et perturbent l'information, constituent une grave violation. Toutes les agences de presse doivent cesser de violer les droits de la personne, de s'arroger des compétences illégales et de nuire à l'opinion publique, ce qui nuit à l'éducation et à l'éthique sociale.
- Monsieur le Vice-Ministre, plus précisément, existe-t-il des sanctions pour les agences de gestion de l'État qui traitent des informations affectant l'éthique sociale ?
Chaque organisation, agence, profession ou citoyen a ses propres droits dans l'esprit de l'État de droit. Mais la presse, comme les autres professions, ne doit pas abuser de son pouvoir. Outre la loi sur la presse, les agences de presse et les journalistes sont également régis par d'autres lois.
Cependant, en tant que profession spécifique, le journalisme joue un rôle essentiel dans la société. L'impact des informations de presse, à travers des incidents comme celui-ci, peut corrompre la morale sociale. La violence est toujours latente ; la presse ne doit pas encourager le mal, mais promouvoir le bien.
L'effet d'information médiatique s'est produit dans l'affaire du meurtre de Le Van Luyen. Lors de son procès, de nombreux jeunes présents à l'audience lui ont salué de la main, semblant « admiratifs ». Il serait dangereux que cela se reproduise. En tant qu'organisme public de gestion de la presse, nous empêcherons cet abus de pouvoir. Tout acte de violation de la déontologie de la presse est passible de sanctions et doit être strictement appliqué.
- Monsieur le Vice-ministre, la presse peut-elle continuer à rendre compte de l’affaire ci-dessus et comment ?
La presse a le droit d'informer le public sur le déroulement de l'enquête, mais doit se retenir, ne pas publier d'informations incriminantes et ne pas exprimer d'opinion sur le crime commis par l'accusé, ce qui, selon la loi, est un droit du tribunal. Pendant les phases d'enquête, de poursuite et de contentieux, la presse a également le droit d'informer, mais elle ne doit pas condamner le suspect ou l'accusé, ni déformer l'information, ni l'orienter de manière à influencer le parquet.
Je demande une fois de plus à tous les journaux, en particulier les journaux électroniques et les sites d’information électroniques, de cesser immédiatement de signaler les violations de la loi mentionnées ci-dessus afin de soutenir l’information pendant le processus d’enquête.
Exiger des agences de presse qu'elles ne fassent pas pression sur les journalistes pour qu'ils publient des informations « clickbait », les forçant ainsi à violer l'éthique professionnelle et à abandonner leurs responsabilités civiques.
Une véritable agence de presse doit savoir que le public exige désormais des informations sur de nombreux sujets et aspects de la société, alors ne perdez pas confiance en courant après des nouvelles sensationnelles comme l'affaire actuelle de Binh Phuoc !
Merci, Monsieur le Vice-Ministre!
Selon Infonet