La beauté des jeux folkloriques du festival du printemps

Journaliste March 30, 2018 20:40

(Baonghean.vn) - Les jeux folkloriques tels que le lancer de pao, la lutte au cu et les combats de coqs sont à la fois des divertissements festifs et des éléments culturels porteurs de nombreuses valeurs spirituelles ancestrales pour le peuple vietnamien. Ces jeux sont encore pratiqués chaque année dans de nombreuses localités de la province de Nghệ An.

Lancer de Pao

À première vue, le jeu de la balle semble être un simple jeu de lancer et d'attraper, sous forme de compétition entre deux équipes. Cependant, il existe une règle tacite : les filles et les garçons qui s'apprécient se lancent la balle. S'ils s'apprécient, ils attraperont la balle à tout prix ; sinon, ils la donneront à quelqu'un d'autre ou la laisseront tomber.

Par conséquent, ce jeu est le moyen de jeu choisi par les garçons et les filles Mong de Nghe An pour trouver des âmes sœurs et entamer une histoire d'amour.

Le fruit Pao est confectionné par les femmes Hong à partir de morceaux de lin, formant un fruit rond de la taille d'une orange, rempli de graines de lin. Selon les croyances Hong, les graines de lin symbolisent la fertilité et la croissance. De nos jours, pour colorer le fruit Pao, les Hong utilisent également du brocart thaï ou de la soie afin de lui donner plus de douceur.

Les garçons peuvent regarder la balle et savoir quel genre de personnalité a la fille à qui ils la lancent, si elle est intelligente, travailleuse ou paresseuse, insouciante...

Le jeu du lancer de pao se pratique généralement sur un terrain relativement plat. Les joueurs sont répartis en deux équipes, une masculine et une féminine. La distance entre les deux équipes est d'environ 5 à 7 mètres. Le but du jeu est d'empêcher le pao de tomber au sol, tant pour le lanceur que pour le receveur. Le score est calculé en fonction du nombre de lancers et du nombre de paos attrapés. Si l'équipe perdante doit généralement chanter, mimer ou accomplir une action prédéterminée.

Avec ses particularités propres, le jeu du pao a toujours été une tradition chez les Hmong, notamment chez les jeunes. Pour eux, ce jeu est à la fois une activité physique qui développe la dextérité, l'acuité visuelle, les réflexes et le sens de l'observation, et une activité culturelle. Ils peuvent y jouer au pao, discuter, chanter et partager leurs pensées et leurs sentiments.

Chatouillement

D'après les sources historiques, la lutte à la toupie serait apparue vers le XVe siècle, suite à la sélection de jeunes hommes forts et agiles pour rejoindre l'armée du général Phan Da et combattre l'armée Ming envahissante. Les jeunes hommes participant au recrutement étaient répartis en équipes et s'affrontaient pour la possession d'une toupie ; s'ils parvenaient à la placer dans le trou de l'équipe adverse, ils remportaient la victoire.

Le cu est fabriqué à partir de racines de bananier, de préférence de gros bananiers à graines, que l'on déterre pour en extraire la racine. Celle-ci est pelée en un disque d'environ 30 cm de diamètre, pesant entre 5 et 7 kg, puis bouillie dans l'eau bouillante. On la laisse ensuite sécher au soleil ; elle acquiert une couleur foncée et devient très souple, ne se fissurant pas lorsqu'on la manipule.

Le terrain de jeu est une zone alluviale en bordure de rivière, d'environ 50 m de long et 25 à 30 m de large. Il existe trois variantes de toupie : le toupie golf, la toupie poussée et la toupie aquatique. Ces trois variantes ont le même système de points et la même disposition. Aux deux extrémités du terrain de chaque équipe se trouvent deux paniers en bambou tressé, de 1,5 m de haut et 50 cm de diamètre, ou un trou profond de 50 x 50 cm. L'équipe qui remporte la manche et place sa toupie dans le panier (ou le trou) adverse marque un point.

La toupie sera lancée au centre du terrain (50 m de long, 25 m de large). Les équipes devront faire preuve de force, d'adresse et de solidarité pour la placer dans le trou adverse. De leur côté, les joueurs des deux équipes devront se battre avec acharnement pour empêcher l'adversaire de placer la toupie dans leur trou. Seuls les combats pour la toupie sont autorisés ; les accolades et les prises de lutte sont interdites. Chaque match est donc une véritable bataille d'intelligence, de force et une démonstration d'adresse et de solidarité entre les deux équipes.

combats de coqs

Les combats de coqs (au Nord) ou au Sud sont une tradition populaire depuis des siècles. Ils ne se limitent pas aux festivals ; ils constituent également un passe-temps quotidien pour de nombreux Vietnamiens, aussi bien en ville qu’à la campagne.

On dit que les combats de coqs ont été introduits au Vietnam sous la dynastie Ly, devenant un passe-temps de la royauté et de la noblesse. Ce jeu s'est progressivement répandu parmi le peuple et, sous la dynastie Trịn, il a connu un essor considérable, captivant toutes les classes de la société.

Posséder un bon coq de combat exige des efforts et de l'expérience : choix de la race, élevage, observation de l'apparence du coq, entraînement, etc. Le proverbe « Le coq est à lui, le chien à nous » signifie que le coq doit d'abord être de bonne race, puis bénéficier d'un bon entraînement. Selon la tradition, le père influence la descendance ; il faut donc trouver une bonne race, un coq de combat dont on ne compte qu'un ou deux exemplaires dans un élevage. Cependant, dans certaines régions, on choisit les coqs en fonction de la mère, car on croit que « le chien est comme le père, la poule comme la mère ».

Depuis l'Antiquité, on se transmet la tradition de choisir un coq de combat idéal : « Tête de paon, corps en coupe, yeux en amande, pattes robustes, ailes musclées, cou court, une force incomparable ». Les maîtres des combats de coqs rejettent les coqs à la grosse tête, au cou fin et mou, et au bec rugueux. Le coq doit avoir une crête haute, tournée vers la gauche, d'un rouge vif, car ce type de coq est agile, combatif et très fort. Les ergots sont primordiaux, comparables à l'arme d'un général au combat. Pour les coqs de combat, « des ergots pointus sont efficaces, des ergots fins sont faibles ». Les ergots « soleil et lune », avec une tache noire et blanche sur la tête, sont réservés aux coqs d'exception, qu'il faut avoir la chance d'apercevoir.

Pour beaucoup, les combats de coqs sont à la fois divertissants et un moyen de cultiver l'esprit martial, ce ciment qui unit l'esprit communautaire et qui existe depuis longtemps dans les fêtes villageoises ancestrales.

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